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Is there a Green’s white voice ?
- Source :
- Entrelacs, Entrelacs, École nationale supérieure d'audiovisuel (Toulouse) ; Téraèdre, 2014, ⟨10.4000/entrelacs.1402⟩
- Publication Year :
- 2014
- Publisher :
- Laboratoire de Recherche en Audiovisuel - l'Université Jean Jaurès de Toulouse 2, 2014.
-
Abstract
- Notre article se propose d’examiner le traitement de la voix dans la pratique filmique comme dans la théorie esthétique du cinéma d’Eugène Green. Une première écoute de ses œuvres nous amènerait à qualifier l’élocution des acteurs de compassée, voire de voix blanche. Or, revendiquant un héritage bressonien, Green rejette l’expression de voix blanche lui préférant celle de voix intérieure. Nous dégagerons les raisons d’une telle distinction en montrant comment elle s’inscrit dans une double réflexion sur la fonction de la pronuntiatio théâtrale, d’une part, et sur l’ontologie du cinématographe, d’autre part. La première renvoie à la démarche archéologique du metteur en scène de théâtre s’attachant à retrouver la parole baroque qu’il interprète comme oxymoron de la présence cachée. La seconde se réfère à la définition de l’image cinématographique comme signe et présence réelle. L’articulation de ces deux axes nous permet de penser la voix intérieure comme effet d’une économie du mixage proche de ce que Michel Chion nommait le processus de désacousmatisation mais également de ce que Cocteau nommait le merveilleux direct. Our article propose to examine the Eugène Green’s voice processing in his making movie practice as in his esthetic cinema theory. A first listening of his movies would lead us to describe the elocution of the actors as stiff, even as a white voice. But, claiming a bressonian heritage, Green rejects the white voice expression, prefering to it the inner voice expression. We will bring out the reason of such distinction by showing how it inscribes in a double reflexion on the fonction of the theatral pronuntiatio on one hand, and on the ontology of the cinematograph, on the other hand. The first one refers to the archeological approach of the producer endeavouring to restore the baroque speaking which is interpretated as the hidden presence oxymoron. The second one refers to the definition of cinematographic picture as sign and real presence. The articulation of those two axis allows us to think the inner voice as an effect of a sound mixing economy close to what Michel Chion named the disacousmatisation process but also to what Cocteau named the direct wonderful.
- Subjects :
- Intervocalité
Orphée
Bruit
Musique
Adéquation physique et vocale entre interprète et personnage
media_common.quotation_subject
Dynamophone
Vertus agissantes
Baroque drama
entrelacs
André Bazin
Voix lyrique au cinéma
Réception
cinéma du réel
Cinéma américain
Cinéma muet
Hollywood
Synchronisation
Intermédialité
Voix-enregistrée
Speach acts
paysage
Cinéma du vivant
media_common
Dynamique
Oxymoron
Play-back
Objet-sonore
Biographe
Grémillon
Art
Théâtre baroque
[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art history
Voix
Art radiophonique
Eugène Green
Rapport corps-voix
Fantôme
Dynéma
Actes de langage
Opéra
Pierre Schaeffer
Voice
Film d’opéra
Kiarostami
Humanities
Louis Marin
Subjects
Details
- Language :
- French
- ISSN :
- 12667188 and 22615482
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Entrelacs, Entrelacs, École nationale supérieure d'audiovisuel (Toulouse) ; Téraèdre, 2014, ⟨10.4000/entrelacs.1402⟩
- Accession number :
- edsair.doi.dedup.....b6c74bf930f24d4476bef65664de1bf9
- Full Text :
- https://doi.org/10.4000/entrelacs.1402⟩