Back to Search Start Over

L'accident et la mort du Roi Stanislas à Lunéville en février 1766. Le traitement médicamenteux de ses brûlures et les produits fournis pour son embaumement

Authors :
Pierre Labrude
Source :
Périodiques Scientifiques en Édition Électronique.
Publication Year :
2007
Publisher :
Paris : Société d'Histoire de la Pharmacie, 2007.

Abstract

The accident and death of King Stanislas at Lunéville infebruary 1766. The drugs used for his burns and his embalmment. Reflections on this treatment. Early in the morning of february 5th, 1766, King Stanislas, Duke of Lorraine and Bar, 88 years old, is seriously burned after a fall near the fire-place of his room. The medical treatment carried out by his physicians aims to cure his burns, but also to avoid infection and sustain his general state. But Stanislas dies on february 23th, probably of septicemia and major metabolic abnormalities. After the description of the accident, of the treatment and of the evolution of king's state, the paper studies the composition and effect hoped of the drugs administered with respect to the ideas and knowledges of this moment. Then some words are devoted to Jean-Gaspard Vockel, the apothecary of the king, the probable supplier of the drugs and the proved supplier of the products used for the embalming. The last part of the paper offers a reflection on the treatment, on the possibility or not to save Stanislas, taking in account the importance of his burns, the current pathophysiological knowledges and the therapeutical measures which come from them that would have been taken today.<br />Le 5 février 1766, Stanislas, souverain nominal de Lorraine et de Bar, âgé de 88 ans, se brûle gravement en tombant très près de la cheminée de sa chambre. Les traitements mis en oeuvre par ses médecins visent à assurer la guérison de ses lésions, mais aussi à éviter l'infection et à soutenir son état général. Ils comprennent successivement du cérat et de l'eau végéto-minérale de Goulard, une décoction de quinquina en usages externe et interne, puis du baume d'Arcaeus et du baume styrax, de l'esprit de vin camphré et ammoniacé, de l'onguent basilicum, et, à la fin, du lilium et de l'eau de Luce. Stanislas meurt le 23 février, sans doute de septicémie et d'anomalies métaboliques majeures. Après avoir décrit l'accident du roi, le traitement qu'il reçoit et l'évolution de son état, la note envisage la composition et les effets attendus des médicaments administrés, à la lumière des croyances et des connaissances de l'époque. Elle évoque ensuite l'apothicaire de Sa Majesté, Jean- Gaspard Vockel, fournisseur vraisemblable de ces médicaments, et fournisseur avéré des produits utilisés pour l'embaumement du corps de Stanislas. La dernière partie propose une réflexion sur le traitement employé à l'époque, sur la possibilité ou l'impossibilité qu'il y avait de sauver le roi compte tenu de l'étendue de ses brûlures, et sur les connaissances physiopathologiques actuelles et les mesures thérapeutiques qui en découlent et qui auraient été prises de nos jours.<br />Labrude Pierre. L'accident et la mort du Roi Stanislas à Lunéville en février 1766. Le traitement médicamenteux de ses brûlures et les produits fournis pour son embaumement. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 94ᵉ année, n°355, 2007. pp. 375-389.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Périodiques Scientifiques en Édition Électronique
Accession number :
edsair.doi.dedup.....a8007bab7f0d5014944e6e773de73c00