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Nez à nez avec des nuisances odorantes : l’apprentissage de la cohabitation spatiale

Authors :
Elisabeth Rémy
Jacqueline Estades
Sciences pour l'Action et le Développement : Activités, Produits, Territoires (SADAPT)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-AgroParisTech
Laboratoire d'Economie Appliquée de Grenoble (GAEL)
Université Pierre Mendès France - Grenoble 2 (UPMF)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
AgroParisTech-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
Laboratoire d'Economie Appliquée = Grenoble Applied Economics Laboratory (GAEL)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université Pierre Mendès France - Grenoble 2 (UPMF)
Source :
Sociologie du Travail, Sociologie du Travail, Elsevier Masson, 2007, 49 (2), pp.237-252. ⟨10.1016/j.soctra.2007.03.002⟩, Sociologie du Travail, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2007, 49 (2), pp.237-252. ⟨10.1016/j.soctra.2007.03.002⟩
Publication Year :
2007
Publisher :
HAL CCSD, 2007.

Abstract

By setting up “nose networks”, inhabitants were able to do more than merely criticize the nuisance of odors coming from a nearby paper mill. This case study conducted in France seeks to understand the process that, through a negotiated limitation of nuisances, ended up making industrial development compatible with life in the local area. This is radically different from the NIMBYist attitude, since inhabitants, instead of saying “no” to the installation of a new annoyance in their backyard, were trying to live with a problem “already there”. Neighbors of the mill thus became “nose experts” who had the right to bring evidence not in a lawsuit but through a shared know-how that made each party's rights and obligations compatible in the effort to live (at least temporarily) together in the same place.; Par la mise en place des « réseaux de nez », des citoyens concernés se montrent capables de dépasser la simple dénonciation de nuisances odorantes au voisinage d’une papeterie. Cette étude de cas, réalisée en France, vise donc à comprendre le processus qui conduit à créer des compatibilités entre le développement industriel et la vie en société par la limitation négociée de ces nuisances. Face à l’attitude « nimbyiste », l’enjeu, ici, est radicalement différent puisque les habitants ne s’opposent pas à la venue d’une nouvelle source de nuisance dans leur environnement mais tentent de coexister avec un problème « déjà là ». Les riverains deviennent ainsi des nez experts à qui est reconnu le droit de faire preuve, non plus par le droit et les plaintes mais par un savoir partagé, créateur de compatibilité entre les droits et les devoirs de chaque partie prenante à cohabiter – du moins temporairement – sur un même espace.

Details

Language :
French
ISSN :
00380296 and 17775701
Database :
OpenAIRE
Journal :
Sociologie du Travail, Sociologie du Travail, Elsevier Masson, 2007, 49 (2), pp.237-252. ⟨10.1016/j.soctra.2007.03.002⟩, Sociologie du Travail, Association pour le développement de la sociologie du travail, 2007, 49 (2), pp.237-252. ⟨10.1016/j.soctra.2007.03.002⟩
Accession number :
edsair.doi.dedup.....96730d135cdfb2cea8a7d1c1144190be
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.soctra.2007.03.002⟩