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Le réchauffement climatique actuel influence-t-il l’activité des ouragans extrêmes de l’Atlantique Nord (1945-2018) ?

Authors :
Karl Hoarau
Florence Pirard
Ludovic Chalonge
Laboratoire Mobilités, Réseaux, Territoires, Environnements (MRTE - EA 4112)
CY Cergy Paris Université (CY)
Université de Liège
Géographie-cités (GC (UMR_8504))
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Paris (UP)
Source :
EchoGéo, EchoGéo, EchoGéo, 2020, ⟨10.4000/echogeo.19141⟩, EchoGéo, Vol 51 (2020)
Publication Year :
2021
Publisher :
Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (CNRS UMR 8586), 2021.

Abstract

Cette recherche sur l’Atlantique Nord tente d’établir un lien entre l’activité des ouragans extrêmes (catégories 4 et 5) et le réchauffement climatique sur la période 1945-2018. L’intensité des ouragans de 1945 à 1977, estimée grâce aux reconnaissances aériennes, provient de la base de données Hurdat du National Hurricane Center de Miami. Celle des ouragans de 1978 à 2018 a été estimée avec la technique de Dvorak à partir de l’imagerie satellitaire (début des archives en 1978). Trois indicateurs ont été étudiés : le nombre d’ouragans extrêmes, leur proportion dans l’ensemble des ouragans (catégories 1 à 5) et l’intensité absolue des ouragans par décennie. Sur la période 1945-2018, il n’y a pas de tendance à la hausse du nombre des ouragans extrêmes. La proportion de ces derniers dans l’ensemble des ouragans augmente fortement avec les phases positives de l’Oscillation Multi-décennale Atlantique (AMO), et elle diminue sensiblement avec les phases négatives de l’AMO. La proportion double lors des épisodes La Niña par rapport aux phases El Niño de l’Oscillation Australe du Pacifique. Il n’y a pas eu de hausse de l’intensité absolue des ouragans par décennie. Il est encore difficile de détecter un possible signal du réchauffement climatique sur les ouragans du fait des variations naturelles à différentes échelles temporelles. This research concerning the North Atlantic Ocean is trying to establish a link between the extreme hurricanes (categories 4 and 5) activity and the global warming over the period 1945-2018. The hurricanes intensity has been estimated from 1945 to 1977 with the aircraft reconnaissances. These data come from the Hurdat database of National Hurricane Center in Miami. From 1978 to 2018, the intensity has been estimated with the Dvorak’s technique from the satellite pictures (archived from 1978). Three indicators have been studied: the extreme hurricanes number, their proportion in the category 1 to 5 hurricanes, and the absolute intensity of hurricanes for each decade. There is no trend in the number of extreme hurricanes over the period 1945-2018. The proportion of these hurricanes strongly increased with the positive phases of the Atlantic Multidecadal Oscillation (AMO), and deeply decreased in a negative phase. The proportion doubled during La Niña events compared to the El Niño events. There is no trend in the absolute intensity of hurricanes per decade. It is still complicated to detect a possible global warming signal in hurricanes data with the natural variations on multiple time-scales.

Details

Language :
French
ISSN :
19631197
Database :
OpenAIRE
Journal :
EchoGéo, EchoGéo, EchoGéo, 2020, ⟨10.4000/echogeo.19141⟩, EchoGéo, Vol 51 (2020)
Accession number :
edsair.doi.dedup.....7227248d3212ea1eeee0cb956966bc5b
Full Text :
https://doi.org/10.4000/echogeo.19141⟩