Back to Search Start Over

L’art médiéval dans la construction de l’histoire dominicaine à l’époque moderne

Authors :
Haude Morvan
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source :
Perspectives médiévales, Perspectives médiévales, Société de langues et littératures médiévales d’oc et d’oïl (SLLMOO), 2020, ⟨10.4000/peme.20860⟩, Perspectives Médiévales, Vol 41 (2020)
Publication Year :
2020
Publisher :
Société de langues et littératures médiévales d’oc et d’oïl (SLLMOO), 2020.

Abstract

À l’époque moderne, l’histoire se développe comme une réelle science, appuyée sur des preuves textuelles et matérielles dont il convient de démontrer l’authenticité. Le présent article s’intéresse à la place des monuments et des objets médiévaux dans la construction historique à l’intérieur de l’Ordre des Frères prêcheurs. Quels éléments retiennent l’attention des historiens de l’ordre, lorsqu’ils regardent leur patrimoine artistique ancien ? Avec quelles méthodes, quel vocabulaire le décrivent-ils ? Comment articulent-ils les informations livrées par les édifices et objets aux sources textuelles ? La réflexion se base essentiellement sur une documentation manuscrite, en particulier celle conservée aux archives générales de l’Ordre à Rome. En premier lieu, l’article interroge, à travers un décryptage du vocabulaire employé, la conscience d’une rupture épocale avec un « Moyen Âge » qui correspond d’abord aux origines de l’ordre au XIIIe siècle. En second lieu, il montre comment les frères font souvent œuvre d’ « antiquaires » en s’intéressant à des thèmes davantage documentés par les images et les objets que par les textes (histoire prosopographique, histoire du costume…). Enfin, dans une troisième partie, sont évoquées quelques manifestations d’une « conscience patrimoniale » chez des érudits dominicains, lesquels cherchent à documenter par l’écrit ou le dessin des œuvres menacées de destruction. The Early modern period was a time when history was becoming a true science, based on archival and material sources that scholars must prove as being authentic. The paper addresses the way seventeenth-eighteenth-century Dominican Friars used material and monumental sources to write the history of their own order. Which elements caught their attention, when they watch to their medieval heritage? With which methods and vocabulary did they describe it? How did they combine the information given by these material evidences with the archival sources? The analysis is based mainly on an unpublished documentation, mostly kept in the General Archive of the Order in Rome. First, the paper asks whether the Dominican scholars showed the feeling of a gap between present times and the « medieval » period, i.e. mainly the heroic times of their foundation during the 13th century. Then, the paper shows that the friars are often “antiquarians”, since they are interested in the material and cultural aspects of the past, with a focus rather on monumental and material sources than on archival ones. In a third part, the paper deals with some evidences of the awareness of some friars of the material heritage’s value, especially when they inventoried a threatened heritage through descriptions and drawings.

Details

Language :
French
ISSN :
03382338 and 22625534
Database :
OpenAIRE
Journal :
Perspectives médiévales, Perspectives médiévales, Société de langues et littératures médiévales d’oc et d’oïl (SLLMOO), 2020, ⟨10.4000/peme.20860⟩, Perspectives Médiévales, Vol 41 (2020)
Accession number :
edsair.doi.dedup.....695afc25c6357b1f5ea494d045f35599