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L’angiostrongylose humaine : une maladie tropicale négligée

Authors :
Louis Collet
Loïc Epelboin
Maxime Raz
Renaud Blondé
Nicolas Villemant
Denis Malvy
Unité des Maladies Infectieuses et Tropicales (UMIT)
Centre Hospitalier Andrée Rosemon [Cayenne, Guyane Française]
Université de Guyane (UG)
Laboratory of the Hospital Centre of Mayotte (CHM)
Laboratory of the Hospital Centre of Mayotte
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - UFR Géographie (UP1 UFR08)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)
Epidémiologie et Biostatistique [Bordeaux]
Université Bordeaux Segalen - Bordeaux 2-Institut de Santé Publique, d'Épidémiologie et de Développement (ISPED)-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)
Source :
Revue Francophone des Laboratoires, Revue Francophone des Laboratoires, Elsevier, 2016, 2016 (483), pp.45-55. ⟨10.1016/S1773-035X(16)30199-X⟩
Publication Year :
2016
Publisher :
HAL CCSD, 2016.

Abstract

Resume L’angiostrongylose humaine ou angiostrongylose nerveuse est une maladie parasitaire rare liee a un nematode, Angiostrongylus cantonensis. L’homme est un hote accidentel et developpe une pathologie neurologique a type de meningite et/ou encephalite a eosinophiles d’evolution souvent favorable chez l’adulte mais parfois tres severe chez l‘enfant. Le diagnostic repose sur l’association de signes neurologiques avec une hypereosinophilie dans le LCR chez un individu vivant ou revenant d’une zone d’endemie. Le diagnostic microbiologique n’est pas toujours possible, et repose sur la serologie dans le sang voire dans le LCR, ou la sensibilite est meilleure, mais aussi sur la PCR dans le LCR disponible depuis quelques annees. Le traitement est mal codifie, et les formes severes justifient l’association d’une corticotherapie et d’albendazole. Si la maladie est cosmopolite dans les regions intertropicales, elle est particulierement frequente en Chine, a Taiwan, en Thailande et dans les iles du Pacifique. On l’a retrouve egalement de facon eparse dans des iles de l’Ocean Indien, mais aussi en Jamaique et au Bresil. Le mode de transmission est variable d’un lieu a l’autre. En Chine, en Thailande et dans l’Ocean Pacifique, la contamination se fait souvent via la consommation de crustaces mal cuits. Dans l’Ocean Indien, a Taiwan, au Bresil et a Hawai, le principal mode de contamination est l’ingestion par contact direct ou indirect de bave de l’escargot geant africain (Achatina fulica) : cette espece consideree comme invasive, est presente dans la plupart des regions intertropicales du globe. Les cliniciens et parasitologues doivent evoquer systematiquement cette etiologie devant un tableau de meningite a eosinophiles chez un patient retournant ou vivant en zone tropicale.

Details

Language :
English
ISSN :
1773035X
Database :
OpenAIRE
Journal :
Revue Francophone des Laboratoires, Revue Francophone des Laboratoires, Elsevier, 2016, 2016 (483), pp.45-55. ⟨10.1016/S1773-035X(16)30199-X⟩
Accession number :
edsair.doi.dedup.....673e02105f491fb341073d6de6ed8ab7
Full Text :
https://doi.org/10.1016/S1773-035X(16)30199-X⟩