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Sociologie du travail et critique du temps industriel

Authors :
Jens Thoemmes
Centre d'Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir (CERTOP)
Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3)
Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Toulouse - Jean Jaurès (UT2J)
Source :
Temporalités : revue de sciences sociales et humaines, Temporalités : revue de sciences sociales et humaines, Guyancourt : Laboratoire Printemps, 2008, http://temporalites.revues.org/92, Temporalités, Vol 8 (2008)
Publication Year :
2009
Publisher :
ADR Temporalités, 2009.

Abstract

La sociologie du travail a développé un point de vue particulier sur l'analyse des temporalités sociales. L'objectif de cet article est de montrer l'élaboration progressive d'une critique d'un temps industriel unique et unifiant. Cette critique s'appuie sur trois éléments : la multiplicité des temporalités de l’activité professionnelle, le caractère déstructurant du travail industriel et l'émergence d'un temps des loisirs. Ce point de vue a été élaboré par la sociologie du travail en France après 1945, notamment par Georges Friedmann, Pierre Naville et William Grossin. Avant d’aborder cette période nous voudrions interroger le moment de la fondation de la sociologie. En mobilisant des travaux peu connus de Max Weber sur le travail, nous verrons en quoi il est un précurseur de l’analyse des attitudes diversifiées des individus et des collectifs à l’égard du temps. Cette perspective lie, dès les premières enquêtes sociologiques, le travail industriel à une interrogation sur les temporalités. The sociology of work and labor developed a particular viewpoint on the analysis of social times. The objective of this article is to show how a criticism of a unique and unifying industrial time progressively grew up. Such criticism leans on three elements: the multiplicity of social times linked to the occupational activity, the disintegrating nature of work in the manufacturing process and the emergence of leisure-time. This point of view was elaborated by the sociology of work in France after 1945, notably by Georges Friedmann, Pierre Naville and William Grossin. Before approaching this period we question the moment of the foundation of sociology. By mobilizing little known research by Max Weber on the manufacturing process, we shall see in what way he was a precursor of the analysis of diversified attitudes regarding time by individuals and groups.

Details

Language :
French
ISSN :
21025878
Database :
OpenAIRE
Journal :
Temporalités : revue de sciences sociales et humaines, Temporalités : revue de sciences sociales et humaines, Guyancourt : Laboratoire Printemps, 2008, http://temporalites.revues.org/92, Temporalités, Vol 8 (2008)
Accession number :
edsair.doi.dedup.....5b9001df4468ad8548374c382447c3d5