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Peut-on traduire « savamment » tout en faisant des bévues incroyables ? Andreas Divus et son Aristophane

Authors :
Simone Beta
Source :
Anabases. :125-138
Publication Year :
2015
Publisher :
OpenEdition, 2015.

Abstract

Bien que la premiere traduction complete d’Aristophane, qui parut en 1538, ne soit pas parfaite, le role qu’elle a joue dans la connaissance de son œuvre a ete extremement important, car cette traduction remporta un vif succes et fut reimprimee six fois entre 1539 et 1597. Dans sa preface, le traducteur, Andreas Divus, un professeur de Capodistrie, declare n’avoir pas essaye de reproduire l’elegance, la beaute et le charme des mots : il s’est contente de la traduire de la facon la plus fidele possible, pour exprimer les figures poetiques du style d’Aristophane. Or c’est precisement dans sa resolution de traduire le sens des mots que se trouvent les merites et les defauts de son entreprise : on peut parler de merites, parce que sa traduction mot a mot a permis a qui possedait une connaissance limitee de la langue grecque de comprendre le texte d’Aristophane ; mais on peut aussi parler de defauts, dans la mesure ou le desir d’etre toujours fidele au texte original a produit une traduction qui est soit incorrecte soit incomprehensible. Les « savants » qui se sont occupes de cette traduction « savante » ont toujours neglige ses merites et souligne ses defauts. Dans cette contribution, j’essaierai de souligner, a cote de defauts de Divus, ses merites de traducteur, en analysant les Cavaliers, la plus politique de ses comedies.

Details

ISSN :
22569421 and 17744296
Database :
OpenAIRE
Journal :
Anabases
Accession number :
edsair.doi.dedup.....345a168485f67581c208bcd9daa5c872