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Fréquence des rechutes et signes cutanés persistants après un premier épisode de pseudo engelure durant la pandémie COVID-19

Authors :
Saint-Louis Core
Hervé Bachelez
Martine Bagot
Edouard Begon
Antoine Petit
Charles Cassius
Adèle De Masson
Laure Frumholtz
Luc Sulimovic
Marie Jachiet
Léa Jaume
Parna Moghadam
J.-D. Bouaziz
Source :
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie-FMC
Publication Year :
2021
Publisher :
Published by Elsevier Masson SAS, 2021.

Abstract

Introduction De tres nombreux cas d’acrosyndromes, appeles aussi pseudo-engelures (PE), ont ete observes lors de la pandemie COVID-19 en mars/avril 2020, posant la question d’un lien avec le SARS-Cov-2. De recentes etudes ayant decrit des cas de « COVID long » avec des signes extra-cutanes persistant plus de 60 jours, il nous a semble interessant d’etudier l’evolution des PE dans une cohorte de patients, 10 mois apres les lesions initiales. Materiel et methodes En janvier 2021, nous avons realise une etude retrospective monocentrique aupres de 132 patients ayant ete adresses dans notre service entre le 1er mars et le 30 avril 2020 pour des PE. Les patients ayant presente des episodes d’engelures avant mars 2020 ont ete exclus (n = 2). Un questionnaire a ete adresse ; 95 reponses (72 %) ont ete recues. Resultats Au cours de l’episode initial la documentation COVID etait majoritairement negative. Durant les 10 mois suivants, 54 % des patients (52/95) ont eu au moins une recidive de PE, parmi lesquels 37 (71 %) ont eu une seule recidive, 12 (23 %) ont eu 2 recidives et 3 (6 %) ont eu au moins 3 recidives. Au cours de la 1re recidive, seuls 21 % des patients (11/52) avaient des symptomes generaux evocateurs de COVID ou un contage COVID. Sur les 13 patients ayant realise une PCR COVID, un seul avait un resultat positif. Seuls 21 % des patients (11/52) ont modifie leur mode de vie avant la 1re rechute. Au cours des 2e, 3e et 4e recidives, respectivement 2/15 (13 %), 1/3 et 1/3 des patients avaient des symptomes generaux evocateurs de COVID ; les 4 PCR realisees etait negatives. Au cours du suivi, des symptomes extra-cutanes persistants (asthenie, arthralgies, myalgies, anxiete, troubles de la concentration, dyspnee) etaient signales par 28 % des patients (27/95) et des symptomes cutanes persistants (paresthesies distales, acrocyanose, erythermalgie, phenomene de Raynaud, livedo) par 67 % (64/95). Discussion Dans l’hypothese d’un lien de causalite avec le SarS-CoV-2, nous avons montre une forte prevalence de symptomes persistants, les classant en « COVID long cutanes » et « COVID longs extra cutanes ». Plus de la moitie des patients adresses pour PE durant la premiere vague de Covid19 ont eu au moins une recidive. La majorite des recidives a eu lieu lors de la seconde vague epidemique. Une nouvelle exposition virale ne peut etre exclue bien que les examens aient ete le plus souvent negatifs. Le deuxieme confinement ayant ete moins strict que le premier, le role de la sedentarite nous semble peu probable. En revanche, la seconde vague s’etant deroulee en automne, le role du climat est a envisager. Une hypothese physiopathologique serait que les dommages vasculaires rapportes au cours du COVID soient exacerbes par des facteurs externes comme la baisse de la temperature, expliquant les recidives de PE et les symptomes cutanes persistants.

Details

Language :
English
ISSN :
26670623
Volume :
1
Issue :
8
Database :
OpenAIRE
Journal :
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC
Accession number :
edsair.doi.dedup.....27452bacda69d260547cdeaf6249ad0d