Intratextual Echoes of Christine de Pizan’s Rondeau LXII

The reception history of Rondeau LXII reveals divergent views as to whether this poem belongs to the corpus of Christine’s poems on widowhood, or not. This article sheds light on these views by showing that Christine develops a distinctive type of imagery (imminent submersion, drowning) to engage with the experience of abandonment, either as fictional lover (Rondeau LXII) or as grieving widow (notably the Cent balades, Rondeaux, the Advision Cristine and the Mutacion de Fortune). Even though the manuscript tradition makes it clear that the poem does not belong to the widowhood corpus, the identical imagery linking Rondeau LXII to works of Christine specifically related to the handling of her husband’s death blurs the distinction between lover and widow. It thus becomes easier to understand why some readers have read Rondeau LXII as though it were part of the widowhood corpus. L’histoire de la réception du Rondeau LXII présente des vues divergentes sur la question de savoir si ce poème appartient au corpus des écrits de Christine concernant le veuvage. Cet article entend jeter quelque lumière sur ces points de vue contradictoires, en montrant que Christine développe des images distinctives (submersion imminente, mort par noyade) dans son traitement de l’expérience de l’abandon, soit en tant qu’amante fictive (Rondeau LXII) soit en tant que veuve inconsolable (notamment les Cent balades, Rondeaux, l’Advision Cristine et la Mutacion de Fortune). Même si la tradition manuscrite démontre que le poème n’appartient pas au corpus sur le veuvage, les images identiques reliant le Rondeau LXII aux œuvres de Christine qui traitent spécifiquement de la mort de son mari estompent la distinction entre l’amante et la veuve. On comprend mieux donc les raisons pour lesquelles certain(e)s lecteurs/lectrices ont lu ce rondeau comme s’il appartenait aux poèmes sur le veuvage.