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De l’utilisation de la bioarchéologie pour la compréhension des architectures funéraires dans les sépultures médiévales

Authors :
Desbrosse-Degobertière, Stéphanie
Paresys, Cécile
Cammas, Cécilia
Verdin, Pascal
Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap)
Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (CRAHAM)
Université de Caen Normandie (UNICAEN)
Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Carine Carpentier
Rose-Marie Arbogast
Philippe Kuchler
Inrap
Carpentier, Carine
Source :
Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches. 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches. 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, Nov 2019, Sélestat, France. 2019, Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches. Actes du 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, 28-29 nov. 2019, Sélestat., Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Carine Carpentier; Rose-Marie Arbogast; Philippe Kuchler, Nov 2019, Sélestat, France. ⟨10.34692/k366-v604⟩
Publication Year :
2019
Publisher :
HAL CCSD, 2019.

Abstract

La compréhension de l’architecture funéraire a fait d’immenses progrès grâce au développement de la thanato-archéologie. L’étude de la taphonomie de la tombe permet d’appréhender une petite partie du processus funéraire tel que son aménagement interne. Cependant, un certain nombre de faits nous sont totalement invisibles sans un recours à d’autres sciences. Ainsi, quinze années de travaux menés en Champagne-Ardenne ont permis de révéler que, de façon récurrente, les squelettes retrouvés dans les tombes médiévales (principalement du haut Moyen-Âge, mais également du bas Moyen-Âge) ne reposent pas sur le fond de la fosse mais sur une dizaine de centimètres de sédiment. Ces squelettes présentent généralement des indices de décomposition dans un contenant rigide parfois associé à une enveloppe souple. Cependant, la présence de ces contenants ne peut à elle seule expliquer cette surélévation du corps et se pose la question du niveau de dépôt de ce dernier dans le dispositif funéraire. En effet, est-ce le contenant rigide qui repose sur le fond de fosse, le corps étant surélevé par la présence d’un aménagement de type litière (végétale, en tissu…) ? Est-ce, au contraire, le contenant rigide qui est surélevé, le corps reposant directement sur le fond du contenant ? Ou s’agit-il d’un mélange de ces deux pratiques ? Dans ce contexte, deux types d’analyses complémentaires ont été utilisées, avec deux modes de prélèvement différents, afin d’interpréter au mieux ces observations : la micromorphologie (pour détecter l’éventuel niveau de repos du contenant rigide) et la recherche de phytolithes (pour déterminer si cette surélévation du corps peut résulter de la présence d’un matelas en matière végétale).<br />The understanding of funerary architecture has made immense progress thanks to the development of thanato-archaeology. The study of the taphonomy of tomb allows us to understand a small part of the funerary process such as its internal layout. However, a certain number of facts are totally invisible to us without recourse to other sciences. For example, fifteen years of work carried out in Champagne-Ardenne have revealed that, on a recurring basis, the skeletons found in medieval tombs (mainly from the High Middle Ages, but also from the Low Middle Ages) don’t rest on the bottom of the pit but on about ten centimetres of sediment. These skeletons generally show signs of decomposition in a rigid container sometimes combined with a flexible envelope. However, the presence of these containers alone cannot explain this elevation of the body and raises the question of the level of deposition of the body in the burial device. Indeed, is it the rigid container that rests on the bottom of the grave, the body being raised by the presence of a litter type arrangement (plant, cloth…)? Is it, on the contrary, the rigid container that is raised, the body resting directly on the bottom of the container? Or is it a mix of both practices? In this context, two types of complementary analyses were used, with two different sampling methods, in order to interpret these observations as well as possible: micromorphology (to detect the possible resting level of the rigid container) and the search for phytoliths (to determine whether this raising of the body can result from the presence of a mattress made of vegetable matter).

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches. 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches. 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, Nov 2019, Sélestat, France. 2019, Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches. Actes du 4e séminaire scientifique et technique de l’Inrap, 28-29 nov. 2019, Sélestat., Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Carine Carpentier; Rose-Marie Arbogast; Philippe Kuchler, Nov 2019, Sélestat, France. ⟨10.34692/k366-v604⟩
Accession number :
edsair.doi.dedup.....0e11c55caccda67697f50b32221e2fac
Full Text :
https://doi.org/10.34692/k366-v604⟩