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Crusius et la certitude métaphysique en 1762

Authors :
Tinca Prunea-Bretonnet
Source :
Astérion, Vol 9 (2011)
Publication Year :
2011
Publisher :
OpenEdition, 2011.

Abstract

L’article se propose d’analyser le rôle joué par la pensée de Christian August Crusius dans la genèse et l’articulation de la Preisschrift kantienne de 1762. Décidément anti-wolffien, Kant opte pour la méthode analytique comme seule capable d’assurer la scientificité de la philosophie. Dans un double mouvement de rapprochement et de prise de distance par rapport à certaines thèses crusiennes centrales, il entend démontrer que la certitude atteignable en métaphysique est suffisante pour la conviction, qu’elle est toute aussi « sûre » et « complète » que la certitude mathématique. Ne pouvant fonder cette certitude sur une simple conviction subjective, selon le principe de Crusius, Kant s’éloignera définitivement de ce dernier, non sans avoir intégré dans sa propre doctrine des éléments crusiens fondamentaux. This article aims to discuss the role played by Crusius’ thought in the genesis and the structure of Kant’s Preisschrift of 1762. Definitely opposed to Wolffian philosophy, Kant argues for the analythical method as the only method capable of ensuring a scientific status for philosophy. Simultaneously embracing and criticizing some central Crusian principles, he intends to demonstrate the possibility of a “sure” and “complete” metaphysical certainty, which would be as sufficient for conviction as the mathematical certainty. Kant refuses, however, to base metaphysical certainty on a simply subjective conviction, as Crusius suggests. That is why he ultimately rejects his predecessor’s philosophy, although not without making some fundamental Crusian elements part of his own doctrine.

Details

ISSN :
17626110
Database :
OpenAIRE
Journal :
Astérion
Accession number :
edsair.doi.dedup.....0af4682018000d3f463692dc797f645c