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Abstraktion: Weltsprache oder Ausdruck der 'dekadenten westlichen Moderne'?
- Publication Year :
- 2012
- Publisher :
- Ellug / Éditions littéraires et linguistiques de l’université de Grenoble, 2012.
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Abstract
- Die Abstraktion, die Werner Haftmann anlässlich der zweiten documenta zur Weltsprache erhob, hat für etwa ein Jahrzehnt die Kunstszene der Bundesrepublik beherrscht und die gegenständliche Malerei ins Abseits gedrängt.Der Erfolg der abstrakten Kunst in Westdeutschland wird mit dem Sieg einer neuen, internationalen Sprache identifiziert, welche die Autonomie des Künstlers betont. Die kulturpolitische Bedeutung der Abstraktion, ihre Anerkennung in den Medien, ihre Förderung durch die Institutionen und nicht zuletzt ihr universeller Anspruch setzen sie schon Ende der vierziger Jahre den Angriffen der sowjetischen Kulturoffiziere und dann der Kulturfunktionäre der DDR aus.Der politischen, wirtschaftlichen und militärischen Eingliederung der Bundesrepublik in den westlichen Block entspricht also auch eine ästhetische Integration in die freie Welt, die westdeutsche Kunst wird nach einer Ausgrenzung von zwölf Jahren in die Gemeinschaft der freien Völker wieder einbezogen und grenzt sich somit sowohl von der nationalsozialistischen Vergangenheit als auch von der totalitären Staaten des Ostens ab. Wenn im Westen die Autonomie der Kunst proklamiert wird, so sollen in der DDR die Künstler einen nationalen Auftrag erfüllen, und werden aufgefordert, den Anweisungen der Kulturfunktionäre und Parteiideologen zu folgen.Dieser Beitrag setzt sich mit der Instrumentalisierung der abstrakten Kunst jenseits und diesseits des „Eisernen Vorhangs“ auseinander. Mehr als der kunsttheoretische und ästhetische Diskurs wird ein ideologisches Konstrukt hinterfragt, das im Osten die abstrakte Kunst als antihumanistisch, volksfeindlich und dekadent, als Instrument der Monopole und des BDI, als Negation des „klassischen Erbes“ verdammt, und im Westen die Kunst in eine ästhetische Kontinuität, die der „klassischen Moderne“, und in den Dienst der Versöhnung und der Westintegration stellt. L’abstraction, proclamée lors de la seconde documenta langage universel par Werner Haftmann, a régné de manière absolue sur l’art de l’Allemagne de l'Ouest pendant une bonne dizaine d’années, reléguant la peinture figurative dans un provincialisme poussiéreux.On identifie souvent le succès de l’art abstrait au triomphe d’un nouveau langage international, voire mondial qui va de pair avec l’affirmation de l’autonomie de l’artiste. L’omniprésence de l’art abstrait sur la scène artistique de l’Allemagne de l’Ouest, son succès médiatique, le soutien que lui apportent les institutions en font dès la fin des années 1940 la cible privilégiée de l'offensive que mènent les officiers culturels soviétiques, relayés par les fonctionnaires culturels de la jeune RDA contre toutes les formes d’expression artistique qui refusent de se plier au canon du réalisme socialiste.À l’intégration politique, militaire et économique de la République fédérale dans le camp occidental correspond aussi une intégration esthétique qui replacerait, après ce qui ne serait plus qu’une « parenthèse » de douze ans, les arts plastiques allemand dans le mouvement ininterrompu de l’art moderne occidental.À cette volonté de légitimation idéologique qui prétend ériger l’autonomie de l’artiste en valeur suprême s’oppose à l’Est une politique culturelle qui elle aussi cherche à légitimer un système politique en convoquant les artistes, dorénavant auxiliaires du pouvoir politique, investis d’une mission nationale et à ce titre sommés de se plier à des préceptes dont ils ne peuvent s’éloigner qu’à la marge.Nous étudierons donc comment l’art abstrait a, de part et d’autre du rideau de fer, fait l’objet d’une instrumentalisation dont le but est d’opposer, dans une dichotomie réductrice, deux systèmes de société. Nous ne nous attacherons pas tant aux discours théoriques et écrits esthétiques produits dans les deux Allemagnes qu’aux discours idéologiques qui d’un côté condamnent l’art abstrait, considéré comme l’expression artistique d’une société décadente et un instrument d’aliénation des masses aux mains des « grands monopoles capitalistes » et de l'autre l’utilisent pour replacer la République fédérale dans une continuité esthétique et l’ancrer dans un système de valeurs à portée universelle.
Details
- Language :
- German
- Database :
- OpenAIRE
- Accession number :
- edsair.doi.dedup.....059f4723e23609b64178f1f8598c428b