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Dermohypodermites bactériennes : étude monocentrique rétrospective de 244 cas observés en Guinée

Authors :
Laurent Machet
Mamoudou Cisse
M. Keita
A. Toure
Gérard Lorette
Alioune Camara
Source :
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. 134:748-751
Publication Year :
2007
Publisher :
Elsevier BV, 2007.

Abstract

Resume Introduction Les dermohypodermites bacteriennes sont frequentes et potentiellement graves. Certains facteurs de risques ou aggravants ont deja ete mis en evidence (œdeme, breches cutanees, anti-inflammatoires). En Afrique, l’utilisation frequente de dermocorticoides pour depigmenter la peau pourrait etre un facteur de risque supplementaire. Malades et methode Une etude retrospective sur une periode de 4 ans et 6 mois (1er juillet 1999 au 31 decembre 2003) a ete menee dans le but d’analyser les caracteristiques epidemiologiques, cliniques et therapeutiques des dermohypodermites bacteriennes rencontrees en milieu hospitalier au CHU Donka (Conakry, Guinee). Resultats Deux cent quarante-quatre malades (188 femmes et 56 hommes) ont ete hospitalises pour une dermohypodermite bacterienne. L’âge moyen etait de 38 ans. Les localisations de la dermohypodermite bacterienne etaient : le membre inferieur, la jambe et le pied, les cuisses, les fesses, les membres superieurs. Un antecedent d’erysipele, un ethylisme chronique, une prise d’anti-inflammatoire non steroidien, ou un etat d’obesite, un lymphœdeme ont ete releves. Les dermohypodermites bacteriennes necrosantes et les fasciites necrosantes ont ete observees chez 31 malades. Ces formes necrosantes etaient associees plus souvent a la prise d’anti-inflammatoires non steroidiens, 90 p. 100 contre 25 p. 100 pour les infections non necrosees (OR = 27, IC 95 = 8-94), au retard de la mise en route du traitement adapte, a l’utilisation des medicaments traditionnels. Discussion Cette etude montre en Guinee la preponderance feminine de la population atteinte de dermohypodermite bacterienne. Ceci est peut-etre lie a l’atrophie cutanee chez les femmes utilisatrices de produits depigmentants (une fragilite cutanee qui facilite les effractions constituant ainsi des portes d’entree). La prise d’anti-inflammatoires non steroidiens est frequente dans notre serie, mais beaucoup plus dans le groupe des infections necrosantes, posant la question du role potentiellement aggravant de ces medicaments.

Details

ISSN :
01519638
Volume :
134
Database :
OpenAIRE
Journal :
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie
Accession number :
edsair.doi...........b896f6f50cf1685b3e5148fad625478a
Full Text :
https://doi.org/10.1016/s0151-9638(07)92530-2