Back to Search Start Over

Terminer la Révolution française, en finir avec la révolution

Authors :
Sophie Wahnich
Source :
Écrire l'histoire. :139-147
Publication Year :
2015
Publisher :
OpenEdition, 2015.

Abstract

La fin de l’histoire dans la periode revolutionnaire prend trois formes de gestion des emotions disruptives, celles qui produisent des secousses, des turbulences, voire des evenements. Le deni de ces emotions accompagne la volonte d’interrompre un mouvement de liberation. Le desir de justice doit alors etre forclos par la repression, la peur et l’oubli. C’est ce qu’on peut observer apres la fuite du roi en 1791. La volonte de produire une symbolique nouvelle conduit a vouloir que l’expression obligatoire des sentiments soit la nouvelle main invisible. Les institutions civiles fabriqueraient une hegemonie culturelle. Ce reve d’une societe qui n’aurait plus besoin d’etre gouvernee a surgi au printemps de l’an II (1794). A defaut, en 1798, il s’agit de gouverner les emotions des gouvernants en faisant en sorte que leur interet particulier de proprietaires les pousse a vouloir la stabilite du regime. La s’acheve l’adequation entre les noms de Republique, de democratie et de gouvernement populaire, qui reposait non sur la propriete, mais sur l’egalite des cœurs et des intelligences.

Details

ISSN :
24927457 and 19677499
Database :
OpenAIRE
Journal :
Écrire l'histoire
Accession number :
edsair.doi...........ad1d158cadfccc886bc0dfe79686ee07