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Syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes associé à l’infection par le VIH : à propos de huit cas

Authors :
Corinne Isnard-Bagnis
Dil Sahali
Emmanuelle Plaisier
A. Romain
Anne-Elisabeth Heng
Q. Raimbourg
David Buob
Philippe Gatault
Marie Matignon
V. Audard
Hélène François
Isabelle Brocheriou
Source :
Néphrologie & Thérapeutique. 13:354-355
Publication Year :
2017
Publisher :
John Libbey Eurotext, 2017.

Abstract

Introduction La prevalence du syndrome nephrotique a lesions glomerulaires minimes (SNLGM) au cours de l’infection par le VIH serait de 1 a 4 %, mais les caracteristiques de ces patients n’ont jamais ete decrites avec precision. Patients et methodes Nous avons mene une etude retrospective permettant de recueillir les donnees des patients au sein de 7 hopitaux, entre 2000 et 2016. Les donnees demographiques, cliniques, biologiques, histologiques et therapeutiques etaient recueillies au moment de la ponction-biopsie renale et au moment de chaque rechute. Resultats Huit patients ont ete identifies (3 hommes, 5 femmes) avec une duree mediane de suivi apres le diagnostic de SNLGM de 20 mois. Sept avaient une infection VIH connue avant le SNLGM, 1 patient a presente les deux entites simultanement. La proteinurie et l’albuminemie moyennes etaient respectivement de 7,9 g/j (3,33 a 14,8) et de 17,5 g/L (7,7 a 29,5). Trois patients ont presente une insuffisance renale aigue. Au moment du SNLGM, 7 patients avaient des lymphocytes T CD4 + > 450/mm 3 et 5 avaient une charge virale indetectable. L’apparition du SNLGM a amene a modifier le traitement antiretroviral chez 3 patients. Six patients ont recu comme traitement de premiere intention une corticotherapie permettant une remission complete (RC) dans 4 cas. De maniere spontanee, un patient a presente une remission partielle (RP) et un autre une RC. Deux patients avaient un SNLGM corticodependant, deux autres ont presente des rechutes multiples et un patient une seule rechute. Un traitement par rituximab a ete instaure avec succes chez 4 patients. On note 4 episodes infectieux sans infection opportuniste chez 2 patients traites par rituximab. Discussion Les resultats de cette etude suggerent que la presence d’un SNLGM dans un contexte d’infection par le VIH soit une association rare, sans qu’un profil typique ne soit mis en evidence. Une etude complementaire par hybridation in situ est en cours pour rechercher la presence du virus dans les podocytes de ces patients. Conclusion Cette etude permet de decrire precisement les caracteristiques des patients infectes par le VIH presentant un SNLGM. Le lien etiopathogenique potentiel entre ces deux entites reste a determiner.

Subjects

Subjects :
Nephrology

Details

ISSN :
17697255
Volume :
13
Database :
OpenAIRE
Journal :
Néphrologie & Thérapeutique
Accession number :
edsair.doi...........a14677e7042cfba99c4ab60d740d73e0