Back to Search Start Over

Sécurité d’emploi des inhibiteurs de checkpoint immunitaire chez les patients atteints d’une maladie auto-immune pré-existante

Authors :
F. Brunet-Possenti
Nora Kramkimel
Gilles Quere
C. Scalbert
Divi Cornec
M. Lambert
Nathalie Beneton
Ouidad Zehou
Anne Pham-Ledard
François Skowron
Thierry Lesimple
Sandrine Mansard
M. Kostine
Sarah Maanaoui
M. Marq
F. Aubin
Laurent Misery
Damien Giacchero
A. Tison
S. Martinez
C. Roge
Source :
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie. 144:S106-S107
Publication Year :
2017
Publisher :
Elsevier BV, 2017.

Abstract

Introduction Les inhibiteurs de point de controle (checkpoint) immunitaire, en inhibant des molecules immunosuppressives surexprimees dans l’environnement tumoral comme CTLA4 ou PD1, augmentent la reponse immunitaire anti-tumorale, mais au risque d’effets secondaires auto-immuns (ESAI). Les patients atteints de maladie auto-immune (MAI) ont donc ete exclus des essais cliniques testant ces molecules. Le but de cette etude est d’evaluer leur securite d’emploi en pratique courante chez les patients atteints de MAI pre-existante, ainsi que la reponse anti-tumorale dans cette population. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude retrospective multicentrique nationale, realisee grâce a la collaboration du groupe de cancerologie cutanee (GCC), du groupe francais de pneumo-cancerologie (GFPC) et du club rhumatisme et inflammation (CRI). Resultats Parmi les 31 patients inclus (19 hommes (61 %), âge median 66 ans), les MAI les plus frequentes etaient la PR (n = 9 ; 29 %), le psoriasis (n = 6 ; 19 %), le lupus (n = 4 ; 13 %), la RCH (n = 3 ; 10 %) et la SpA (n = 3 ; 10 %). 11 patients (35 %) etaient sous traitement immunosuppresseur au debut de l’immunotherapie, 10 avaient une maladie consideree active. Les types de cancers etaient des melanomes (n = 16 ; 52 %), des cancers pulmonaires non a petites cellules (n = 12 ; 39 %) et des cancers urologiques (n = 3 ; 9 %), avec une duree mediane d’evolution de 19 mois. La majorite des patients (30/31) ont recu un anti-PD1, pour une duree mediane de 4 mois. Les poussees de MAI sous immunotherapie etaient frequentes (n = 18 ; 58 %) mais moderees pour la plupart, CTCAE grade 1–2 (n = 12 ; 67 %), grade 3–4 (n = 3 ; 17 %). Pour ces poussees, 14 patients (78 %) ont recu des corticoides ou AINS, et 3 (17 %) du methotrexate ou acitretine. Des effets secondaires auto-immuns sans lien avec la MAI sont apparus chez 10 patients (32 %) : arthralgies (n = 5), colite (n = 2), thyroidite (n = 2) et vitiligo (n = 2), de severite moderee egalement. Aucun patient n’a recu d’anti-TNF, autant pour une poussee de MAI que pour un ESAI autre. L’immunotherapie a ete stoppee chez 5 patients pour effet secondaire immunologique. Concernant le taux de reponse du cancer, 4 patients sur 11 sous immunosuppresseurs etaient repondeurs (36 %) contre 12 des 20 autres patients (60 %). Discussion Les poussees de MAI sous immunotherapie sont frequentes. Des ESAI autres sont aussi possibles, controlables sous corticotherapie seule. La reponse anti-tumorale pourrait etre moindre lorsqu’il existe un traitement immunosuppresseur au debut de l’immunotherapie, dans la limite du faible effectif de l’etude. Conclusion La tolerance des immunotherapies chez les patients atteints de MAI semble donc acceptable, mais un suivi multidisciplinaire avec le medecin referent de la MAI semble approprie.

Subjects

Subjects :
Dermatology

Details

ISSN :
01519638
Volume :
144
Database :
OpenAIRE
Journal :
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie
Accession number :
edsair.doi...........61d77c4272c1ee1a1e72b9866de75cf2
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.125