Le traitement de réserve du paludisme

Resume La possession par un voyageur en pays d'endemie palustre d'un medicament de reserve a visee therapeutique peut se reveler judicieuse en cas de survenue pendant le sejour d'une fievre dont l'origine palustre sera ou non confirmee. La prescription medicale d'un tel medicament avant le depart est indiquee, en plus de la prophylaxie antivectorielle, chez les equipages de compagnies aeriennes soumis a des expositions breves et repetees, et aussi chez le voyageur sejournant plus de sept jours, la ou il est impossible de recourir a un medecin dans les 12 heures ou d'obtenir l'antipaludique adequat pour assurer en urgence le traitement. Le choix de l'antipaludique de reserve doit tenir compte du type de la chimioresistance de Plasmodium falciparum dans la region visitee, du suivi ou non d'une chimioprophylaxie, du statut et de l'etat de sante du voyageur concerne, des eventuelles contre-indications et des effets indesirables du medicament. En pratique, et selon les rares enquetes publiees, de nombreux voyageurs emporteraient avec eux un medicament de reserve dont ils feraient un usage therapeutique moderement superieur au risque theorique de contracter une infection palustre dans la zone du sejour. L'avenir du traitement de reserve parait dependre, d'une part, de la mise a disposition du voyageur de tests manuels fiables et d'emploi simple lui permettant d'etablir le diagnostic de paludisme et, d'autre part, de la commercialisation de nouveaux antipaludiques, efficaces et peu toxiques, pour en realiser le traitement.