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Étude de l’antibiogramme rapide sur milieu solide MHR (i2a) directement à partir des urines

Authors :
J. Lourtet
A. Mizrahi
L. Ruffier d’Epenoux
J.C. Nguyen Van
S. Reissier
S. Perreau
Claire Périllaud
A. Le Monnier
Julien Diep
Benoit Pilmis
Source :
Médecine et Maladies Infectieuses. 47:S53
Publication Year :
2017
Publisher :
Elsevier BV, 2017.

Abstract

Introduction Lors de la realisation d’un examen cytobacteriologique des urines (ECBU), un delai de 48 h est requis avant d’obtenir l’identification, la numeration de la culture ainsi que l’antibiogramme de la bacterie mise en cause lors de l’infection urinaire. Dans le contexte actuel de l’augmentation des bacteries multi-resistantes, le profil de resistance des enterobacteries devient imprevisible, aussi bien en communautaire qu’en milieu hospitalier. Il apparait donc interessant de reduire ce delai de 48 h a 8 h afin d’adapter plus rapidement l’antibiotherapie probabiliste et d’eviter les echecs therapeutiques. Materiels et methodes Cette etude prospective a ete realisee entre aout 2016 et janvier 2017. 158 echantillons d’urines ont ete selectionnes sur les criteres suivants : franche leucocyturie > 50 leucocytes/mm 3 et presence de seuls bacilles a Gram negatif a l’examen direct. Les echantillons ont ete traites selon deux methodes : la methode de reference (48 h) consistait a ensemencer une gelose chromogene et realisation d’un antibiogramme en milieu Mueller Hinton (MH incube 20 h, Biorad). La methode rapide (8 h) consistait a ensemencer directement un antibiogramme en milieu MHR (MH rapide, i2a, incube 6 a 8 h). Un panel de 22 antibiotiques a ete teste, les diametres d’inhibition ont ete lus par le systeme SIRscan 2000 Automatic (i2a) et ont ete interpretes selon les recommandations EUCAST 2016. Pour chaque bacterie et chaque antibiotique testes, nous avons compare la concordance des interpretations entre les deux methodes : sensible (S), intermediaire (I) ou resistant (R). Resultats Les 158 souches d’enterobacteries etaient distribuees entre 119 (75 %) Escherichia Coli et 39 (25 %) autres enterobacteries. Sur les 3246 tests realises, les resultats montraient 3167 (97,6 %) concordances, 47 (1,4 %) differences mineures (dm), 13 (0,4 %) differences majeures (DM) et 19 (0,6 %) differences tres majeures (DTM). Les DTM constatees ont ete principalement observees autour de la cefalexine et de la temocilline. Les DM concernaient principalement l’amoxicilline-acide clavulanique en considerant comme diametres critiques 19–19 mm, sans differenciation d’une infection urinaire haute ou basse. Conclusion Les resultats de notre etude montrent une bonne correlation entre les resultats des antibiogrammes obtenus directement a partir de l’urine en milieu MHR et ceux obtenus a partir d’une subculture en milieu MH. Cette technique rapide entraine un gain de temps important : le delai d’obtention d’un antibiogramme est alors de 8 h, contre 48 h par rapport a la methode standard de realisation d’un ECBU, ce qui permet une adaptation therapeutique precoce. Cette technique est cependant dependante d’un inoculum bacterien minimum ainsi que du caractere monomicrobien de l’urine.

Subjects

Subjects :
Infectious Diseases

Details

ISSN :
0399077X
Volume :
47
Database :
OpenAIRE
Journal :
Médecine et Maladies Infectieuses
Accession number :
edsair.doi...........514a9d5f799ff993042ecdc3b060e45f
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.131