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Perception par les médecins internistes de la fréquence et de la gêne induite par les effets indésirables d’une corticothérapie systémique prolongée

Authors :
T. Hanslik
Adrien Kettaneh
A. Perdoncini-Roux
Jean Cabane
Yves Dorleans
Thierry Blanchon
Laurence Fardet
K.P. Tiev
Clément Turbelin
Source :
La Revue de Médecine Interne. 30:113-118
Publication Year :
2009
Publisher :
Elsevier BV, 2009.

Abstract

Resume Introduction Les internistes sont frequemment prescripteurs de corticotherapies systemiques prolongees, mais on ne sait pas si la perception qu’ils ont de la frequence et de la gene induite par les effets indesirables de ces traitements est correcte. Methodes L’enquete a ete menee a l’aide d’un questionnaire electronique compose de questions a choix simple ou a choix multiples et adresse par courriel aux 813 medecins internistes, membres de la Societe nationale francaise de medecine interne, disposant d’une adresse electronique. Dans ce questionnaire, il etait demande aux praticiens d’estimer la frequence et la gene induite par les effets indesirables d’une corticotherapie systemique prolongee (c’est-a-dire, prescrite durant au moins trois mois). A titre indicatif, les resultats obtenus etaient compares aux donnees fournies par des patients traites au long cours par corticoides, vus en consultation d’un service de medecine interne et qui rapportaient leur vecu du traitement en termes de frequence des effets indesirables et de gene induite. Resultats Quarante et un pour cent des internistes ont repondu au questionnaire. Il s’agissait essentiellement d’hommes (71 %) travaillant en centre hospitalo-universitaire (53 %). Chez les 115 patients dont les reponses etaient analysables, la duree moyenne de corticotherapie etait de 44 ± 38 mois, prescrite a la posologie moyenne de 15 ± 14 mg par jour, le plus souvent pour un lupus (33 %) ou une maladie de Horton (15 %). La lipodystrophie, les troubles trophiques cutanes, les troubles neuropsychiatriques et l’insomnie etaient rapportes par plus de la moitie des patients. La frequence estimee par les praticiens des manifestations neuropsychiatriques, des troubles cutanes et de la lipodystrophie etait nettement inferieure a la frequence rapportee par les patients. Si les modifications morphologiques (prise de poids et lipodystrophie) etaient citees par les praticiens comme les effets indesirables les plus genants, en accord avec l’avis des patients, les medecins sous-estimaient la gene induite par les troubles neuropsychiatriques et l’insomnie. Conclusion La frequence et la gene induite par les troubles neuropsychiatriques cortico-induits semblent sous-estimees par les medecins internistes.

Subjects

Subjects :
Gastroenterology
Internal Medicine

Details

ISSN :
02488663
Volume :
30
Database :
OpenAIRE
Journal :
La Revue de Médecine Interne
Accession number :
edsair.doi...........4fb43660289322188f2f67b0d8bd4f96