Les discours sur le sacré et le profane entre amour et violence

Le rapport au sacré et au profane a été toujours appréhendé à partir d’horizons complexes et de legs dissemblables, et ce depuis la scène aurorale des religions monothéistes. Justement, on a réfléchi, médité et exprimé ce rapport non seulement par la théologie, la philosophie, la politique, etc., mais aussi par les lettres et les arts. Au fait, toutes ces disciplines, aussi indépendantes qu’elles soient même si elles se montrent parfois tributaires les unes des autres, ont donné lieu à des discours qui se situent sous l’égide de deux pôles diamétralement opposés, à savoir l’amour et la violence dans le rapport à Dieu. Entre ces deux extrêmes, nous pouvons déceler des discours favorisant la modération, la liberté de croire et de penser, la sécularisation, et ou la spiritualité désenchantée. Pour éclairer cette problématique notre objectif est de réexaminer, d’une part, les discours sur l’amour de Dieu dans la littérature soufie, et d’autre part, d’expliquer la violence de l’islamisme djihadiste extrémiste se réclamant de servir et d’honorer la Lettre et la tradition. Enfin, le présent travail présentera une réflexion susceptible de contenir la violence au nom de Dieu, laquelle se manifeste tant par l’interprétation littérale que par l’acte sanguinaire.
Laboratore de Recherche Société Langage, Art et Médias, No 5 (2022): L'interdiscours en langue et en littérature