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La gestion durable d’un bien commun à l’épreuve du temps: L’exemple de l’AOP Pélardon

Authors :
Napoleone, Martine
Systèmes d'élevage méditerranéens et tropicaux (UMR SELMET)
Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro)
Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)
Source :
Forum Origine, Diversité et Territoires, Forum Origine, Diversité et Territoires, Sep 2016, Turin, Italie
Publication Year :
2016
Publisher :
HAL CCSD, 2016.

Abstract

International audience; L’engouement pour la proximité et le développement de la vente directe, remettent –ils en question la façon de qualifier l’ancrage au terroir et de communiquer dessus ? Nous prendrons l’exemple de l’AOP Pélardon, fromage de chèvre du Sud de la France, reconnu AOP en 2001. Son histoire est caractéristique de celles des petites AOP fromagères. Dans les années 90, les acteurs des filières traditionnelles de nombreuses régions de tradition fromagère, ont demandé la reconnaissance officielle de leur produit par Signe de qualité lié à l’origine. Ils souhaitaient ainsi démarquer leur produit de produits industriels, les protéger de copie hors zone et garder le bénéfice de la rente de situation liée à la différentiation. En AOP Pélardon, le cheminement vers la certification a permis aux acteurs de la filière de se reconnaitre autour de valeurs communes : i) des pratiques de transformation fermières et artisanales (lait cru, moulé à la louche), ii) des pratiques pastorales d’élevage (180 à 250 jours de pâturage par an). Depuis plus d’une décennie, les formes de vente directe évoluent et se multiplient dans la région (AMAP, Boutiques paysannes, ventes web,…). Elles mettent en relation des consommateurs urbains, demandeurs de produits locaux vendus directement par le producteur. Cette forme de vente capte une clientèle de plus en plus importante, en recherche de ruralité et d’authenticité, indépendamment de tout signe de qualification. Le développement de ces circuits peut-il mettre à mal l’IG en tant que bien collectif ? Faut-il faire évoluer la façon de qualifier ce bien collectif et de communiquer dessus ? Faut-il mettre en avant l’inscription territoriale des activités ? Dans ce cas comment le faire quand il y a une diversité de territoires au sein de l’aire d’appellation, revendiquée en tant que telle par les producteurs comme une des richesses de leur appellation ? A travers l’histoire de cette AOP, nous montrerons l’évolution du contexte depuis 20 ans, faisant évoluer les questions à traiter pour gérer ce bien commun et maintenir en tant que telle une dynamiques collective.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Forum Origine, Diversité et Territoires, Forum Origine, Diversité et Territoires, Sep 2016, Turin, Italie
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..fbf3ffb884fcfe6c9798f7a0d9ccda2d