Co-conception d’élevages laitiers familiaux plus productifs et plus durables par introduction, évaluation et adaptation d’innovations dans le système fourrager et dans les rythmes de reproduction

A l’Ouest du Burkina Faso, la demande en produits laitiers augmente et incite les éleveurs à intensifier la production laitière en envisageant un recours aux aliments bétail et l’importation de races laitières. Mais ces options ne permettent pas de réduire la saisonnalité de la production de lait (concentration des mises -bas en juin -juillet), et ne sont pas viables vue la cherté des aliments. Cette étude réfléchit à la possibilité d’introduire des banques de ligneux fourragers et de mieux répartir les mises -bas pour accroitre et lisser la production de lait pendant l’année. La méthodologie est basée sur une démarche participative de co-conception/adaptation/évaluation visant à faire évoluer le système d’élevage laitier local : i) en introduisant un système fourrager agroforestier innovant (banques de protéine constituées de Leucaena leucocephala, Morus alba, Gliciridia sépium, Albizia lebbeck et Samanean saman, complétées par le niébé fourrager et le mucuna), ii) et en proposant la déconcentration des mises -bas. Mais de tels changements ne peuvent être que progressifs , ainsi des évaluations basées sur un modèle et des simulations sont prévues en parallèle des essais innovants. L’échantillon étudié comprend une dizaine d’éleveurs représentatifs des systèmes laitiers locaux (traditionnels et semi-intensifs connecté au marché). Le diagnostic réalisé en 2015 a permis de préciser les modalités d’installation des banques fourragères. Quatre banques fourragères sont en cours d’implantation et seront suivie jusqu’en 2018. Un suivi mensuel des 10 troupeaux est en cours et permettra de collecter des données pour simuler des changements de rythmes de mise-bas et d’alimentation sur la production de lait.