Back to Search Start Over

Transfert de polluants : quels apports de l'écologie du paysage ?

Authors :
Scheifler , Renaud
Raoul , Francis
Fritsch , Clémentine
Coeurdassier , Michaël
Giraudoux , Patrick
Laboratoire Chrono-environnement - CNRS - UBFC (UMR 6249) (LCE)
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Franche-Comté (UFC)
Université Bourgogne Franche-Comté [COMUE] (UBFC)-Université Bourgogne Franche-Comté [COMUE] (UBFC)
Laboratoire Chrono-environnement ( LCE )
Université Bourgogne Franche-Comté ( UBFC ) -Centre National de la Recherche Scientifique ( CNRS ) -Université de Franche-Comté ( UFC )
Source :
Ecologie 2010, Ecologie 2010, Sep 2010, France
Publication Year :
2010
Publisher :
HAL CCSD, 2010.

Abstract

"Will there ever be a field of landscape ecotoxicology?". Ainsi John Cairns Jr questionnait-il la communauté des écotoxicologues en 1993, évoquant sa fascination pour les récents développements de l'écologie du paysage (Cairns Jr 1993). L'écotoxicologie, une discipline née de la toxicologie dans les années 1960 qui étudie le devenir et les effets des polluants dans les écosystèmes, n'a eu de cesse, en marge des approches classiques nécessaires aux travaux appliqués exigés par la société (évaluation du risque par exemple), d'adopter les concepts et les outils de l'écologie. Cependant, si les écotoxicologues se sont effectivement approprié un certain nombre d'outils utilisés également par l'écologie du paysage (télédétection, géostatistiques, etc.), peu d'entre eux ont réellement adopté ses concepts et posé les hypothèses selon lesquelles le paysage pouvait moduler le transfert et les effets des polluants. Ces hypothèses, pourtant, ne manquent pas. Pourquoi le paysage (agricole, urbain, forestier, etc.), autant que le type de sol ou les propriétés pédologiques, variables très considérées en écotoxicologie, n'influencerait-il pas l'interception, la rétention ou la rémanence des polluants ? Pourquoi le paysage, par son influence sur les patrons de biodiversité, donc la complexité verticale (diversité dans chaque niveau trophique) et horizontale (nombre de niveaux trophiques, longueur des chaînes alimentaires, etc.) des réseaux trophiques, n'influencerait-il pas le transfert des polluants dans les écosystèmes, alors que son rôle dans la transmission des pathogènes commence à être clairement établi ? Pourquoi le paysage, en fonction de la manière dont il est exploité spatialement et temporellement par les organismes, n'influencerait-il pas le transfert (intensité du transfert, etc.) et les effets (effet aggravant ou atténuant de l'abondance des ressources alimentaires, etc.) des polluants ? Le mariage de l'écologie du paysage et de l'écologie des transferts de toxiques, aurait l'avantage, dans une approche systémique partagée, de prendre en compte l'espace et le temps, la variété des échelles signifiantes et l'impact de l'homme sur son environnement. La présente communication a pour but, en s'appuyant sur quelques exemples, d'explorer ce que pourrait-être ce champ de recherche.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Ecologie 2010, Ecologie 2010, Sep 2010, France
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..e95dd0d9f0fdc278bac315f7fa25727c