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La nature au bord de la route, le cas des jardins partagés de l’agglomération grenobloise (38)

Authors :
Chelkoff, Grégoire
Paris, Magali
Centre de recherche sur l'espace sonore et l'environnement urbain (CRESSON)
Ambiances architecturales et urbaines (AAU)
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-École Centrale de Nantes (ECN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-École Centrale de Nantes (ECN)
ITTECOP 2, Infrastructures de transports terrestres, Ecologie et Paysages, MEDDATT
Cresson
École Centrale de Nantes (ECN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École Centrale de Nantes (ECN)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source :
[Rapport de recherche] Cresson. 2012, pp.150
Publication Year :
2012
Publisher :
HAL CCSD, 2012.

Abstract

Les infrastructures de transport traversent des milieux naturels et habités qu’elles ne peuvent désormais plus ignorer. Réciproquement, les milieux réagissent de manière spécifique à cette présence des infrastructuresde transport terrestres. La cohabitation de ces contextes singuliers n’est pas sans poser problème au regard de leur devenir et de leurs qualités:c’est en ce sens que la «nature» au bord de la route va êtreabordéedans cette recherche. En s’appuyant sur des situations existantes–la présencede jardins collectifs en bord de route -nous cherchons à en mieux évaluer l’impact écologique, social et ambiantal. S’il existe de nombreuses études sur les jardins collectifsou sur certains aspects de la nature en bord de route, nous n’en connaissons pas sur ce sujet spécifique. Comme on le verra, ces jardins résistent de manière fragileà la pression foncière,paraissent bienprécaires face à la puissance des infrastructures et du fait de leur exposition aux nuisances,mais subsistent obstinément dansun contexte difficile et envahissant. En même temps, leur présence atteste d’un certain attachement, d’une appropriation soignée, et n’est pas sans effet sur la perception sensible des bords de route. Cette recherche interrogealors l’hypothèse d’un développement possible, voire souhaitable,de ces jardinsdans le cadre d’une requalification des territoires situés au voisinage des infrastructures.En cela cette recherche part d’une intention de projet, embryonnaire et intuitive, mais basée sur des usages existants, et appelant,précisément,l’élaboration de connaissances spécifiques pour en tester les modalités et les conséquences. Par ce positionnement épistémologique de la recherche, nous adhérons à l’idée de «projet comme producteur de connaissances», comme moteur et hypothèse de recherche. La recherche utilise alors des méthodes et connaissances propres pour tester cette hypothèse, en découvrir les limites et les potentialités, entraîner des acteurs et des chercheurs à se rencontrer, même si leurs perspectives sont différentes, voire parfois contradictoires.L’hypothèse de travail initialen’estpas sans lien avec le fait que depuis plusieurs années, la question de l'environnement naturelet de l'écologie prenneune importance centraledans le débat sur la ville et son futur. Le rapport économique et social (2007) sur la nature dans la ville et la biodiversitédans l'urbanisme pointait déjàun certain nombre de questions et de tendancesdans les projets. Une grande inventivité se manifesterait ainsi sur le terrain en matière de gestion de la biodiversité:développement des jardins familiaux, gestion des friches et délaissés, réhabilitation des petits cours d’eau urbains, agencement de corridors biologiques. Elles ne sont pas sans impacts sur la forme des territoires urbains.Les communes et leurs groupements, les départements et les régions sont amenés à développer des instruments de connaissance et de gestion des milieux naturels et de la biodiversité. Des pistes d’améliorations seraient avancées par les acteurs du milieu associatif et les élus en proposant de nouveaux instruments tels que la constitution d’un réseau écologique national ou de parcs naturels urbains, alimentant ainsi le débat public. La nature prendrait ainsi une nouvelledimension dans la ville. D’une part, une gestion écologiquedes espaces verts urbains s’imposerait. D’autre part la notion de services écologiques et la nécessité de continuité écologique se manifestant par la constitution de trames vertesimpliqueraient « de situer la ville dans la nature », plutôt que l’inverse.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
[Rapport de recherche] Cresson. 2012, pp.150
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..e393f9275c3a73a15fbadd1af25becca