Réseau routier et organisation de l’espace en Vivarais et sur ses marges au Moyen Âge

Access to the medieval Vivarois road network in the Middle Ages and the links it maintains with settlement is at the heart of this work. First, we mapped the main Vivaran road routes. It turns out that they are very much oriented on an east-west axis, all connecting the Rhone furrow to the Massif Central by crossing the Vivarais. Then, we wanted to explain the polarization of the road network on an east-west axis, which led us to study the development of trade between the Rhône valley and the Massif Central, whether it be livestock, wine, salt, wood or grain. To trade, it is also necessary to associate pilgrimages towards Puy-en-Velay which attract a considerable number of people towards the Marian city, crossing the region and therefore contributing to the development of transversal axes. Thirdly, we studied the traffic conditions: characteristics of the roads, transport techniques, welcoming the traveler, etc. This work made it possible to show that although often reduced to the state of simple trails, the Vivarois roads are perfectly adapted to the techniques of transport by mules. We addressed the questions of welcoming the traveler, highlighting a shift from charitable hospitality to commercial hostel-type hospitality during the 14th century. Finally, we studied the distribution of the population around the road network, from the establishment of altimedieval parishes to the development of the urban network in the 13th century through the establishment of the castral network. IT clearly appears that, although the road network largely justifies the establishment of parishes in areas of late Christianization, in the Carolingian centuries, just as the main cities developed at major road junctions, village and castral seedlings in are very largely independent.
L'accès au du réseau routier médiéval vivarois au Moyen Age et les liens qu'il entretient avec le peuplement est au cur de ce travail. Dans un premier temps, nous avons en cartographié les principaux itinéraires routiers vivarois. Il s'avère qu'il sont très largement orienté sur un axe est-ouest, tous reliant le sillon rhodanien au Massif Central en traversant le Vivarais. Ensuite, nous avons souhaité expliquer la polarisation du réseau routier sur un axe est-ouest, ce qui nous a amené à étudier le développement du commerce entre vallée du Rhône et Massif Central, qu'il s'agisse de cheptel, de vin, de sel, de bois ou de grain. Au commerce, il faut aussi associer les pèlerinages en direction du Puy-en-Velay qui drainent un nombre considérable de personnes en direction de la cité mariale, traversant la région et contribuant donc au développement des axes transversaux. Dans un troisième temps, nous avons étudié les conditions de circulation : caractéristiques des routes, techniques de transport, accueil du voyageur, etc. Ce travail a permis de montrer que bien qu'étant souvent réduites à l'état de simples sentes, les routes vivaroises sont parfaitement adaptées aux techniques de transport par mulets. Nous avons abordé les questions d'accueil du voyageur, mettant en évidence un glissement de l'accueil hospitalier charitable vers un accueil commercial de type auberge dans le courant du XIVe siècle. Pour finir, nous avons étudié la répartition du peuplement autour du réseau routier, depuis l'implantation des paroisses altimédiévales jusqu'au développement du réseau urbain au XIIIe siècle en passant par l'implantation du réseau castral. IL apparaît nettement que, si le réseau routier justifie pour une très large part l'implantation des paroisses dans les secteurs de christianisation tardive, aux siècles carolingiens, de même que les principales villes se développent aux carrefours routiers majeurs, les semis villageois et castraux en sont très largement indépendants.