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Villevaudé (Seine-et-Marne) Bois Gratuel, Les Mazarins. Occupations gauloises, antiques et alto-médiévales : rapport de fouilles
- Source :
- Inrap Centre-Ile-de-France, Pantin; Service régional de l'archéologie d'Île-de-France. 2022
- Publication Year :
- 2022
- Publisher :
- HAL CCSD, 2022.
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Abstract
- Ce rapport rend compte de deux opérations de fouilles archéologiques contigües aux lieux-dits « Les Mazarins » et « Bois Gratuel », sur la commune de Villevaudé. Elles se sont déroulées en 2017 et 2018, sur une surface totale de près de 8,3 ha.Les nombreux vestiges découverts (4 308 structures) se répartissent entre trois grandes périodes chronologiques (La Tène, l’Antiquité, le haut Moyen Âge), outre quelques fugaces traces néolithiques.Deux habitats laténiens se succèdent d’abord. Ils sont situés aux extrémités est et ouest de l’emprise, à 300 m de distance. Le premier, à l’est, est occupé entre 160 et 120 avant notre ère, le second, à l’ouest, entre 120/110 et 90/80 avant notre ère. La présence d’une résurgence d’eau a sans doute favorisé l’implantation du premier, comme elle l'a ensuite gênée. Tous deux sont ceinturés d’un enclos de moins de 5 000 m², auquel est accolé, pour le site le plus récent, un enclos secondaire.Le secteur semble ensuite être délaissé pendant plus d’un siècle. Les traces matérielles suivantes ne sont en effet pas antérieures au milieu du Ier siècle de notre ère. Il s’agit d’abord d’un chemin nord-sud bordant la plus grande fenêtre de l’emprise ; une origine protohistorique est cependant envisageable. Une série de fossés s’y adosse, formant une bande est-ouest scandée de fossés transversaux. Plusieurs sont munis de caniveaux.Au sein de ce découpage, une première installation se développe entre le milieu du Ier siècle et le début du IIe siècle, à l’est de l’emprise. Au milieu du IIe siècle, le cœur de l’occupation se déplace légèrement vers l’ouest. Un bâtiment maçonné est implanté à proximité du chemin. Il est desservi par une aire empierrée et flanqué d’un grand creusement peu profond, possible bâtiment sur vide sanitaire. Ces aménagements sont utilisés jusqu’au milieu voire jusqu’au troisième quart du IIIe siècle. Quelques autres structures sont reliées à cette occupation, dispersées dans toutes les zones de la fouille,rendant difficilement compréhensible sa structuration générale non enclose.Après un hiatus à la fin de la période gallo-romaine, l’occupation du site en relation avec le chemin nord-est / sud-ouest reliant Chelles à Claye reprend au tout début du VIe siècle et perdure jusqu’à la fin du IXe siècle. L’occupation mérovingienne investit l’espace de part et d’autre du chemin et perdure avec l’occupation carolingienne située seulement à l’est. On remarque différents enclos accueillant des unités ou des espaces spécialisés et un système de voirie en T venant s’appuyer sur le chemin gallo-romain.L’ensemble donne à cet habitat un caractère villageois. Au sein de cet habitat, la reconstruction du bâtiment principal de l’établissement, constatée par une longue période d’occupation, se manifeste par l’édification d’un très grand bâtiment à fondations de pierres dans le courant du VIIIe siècle. Ce phénomène, ainsi que la construction de plusieurs bâtiments, achève une séparation très nette entre les deux cours aboutissant à une partition du type de celle que l’on pouvait observer sur les villas gallo-romaines.L’abandon du site est relativement précoce (fin IXe-début Xe siècles) par rapport à beaucoup d’habitats ruraux de cette période
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Inrap Centre-Ile-de-France, Pantin; Service régional de l'archéologie d'Île-de-France. 2022
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..9e7f80e48567990354f71744513e7124