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Pardon my Yiddish... L'étymologie au risque du doublage dans les films de Woody Allen
- Source :
- HAL, Cahiers du Centre interdisciplinaire de recherches en histoire, lettres et langues, Cahiers du Centre interdisciplinaire de recherches en histoire, lettres et langues, Paris; Budapest; Torino: l'Harmattan; Angers: Éd. de l'UCO-Université catholique de l'Ouest, 2011, pp.195-215
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Abstract
- In many cases, lexical borrowing could almost be regarded as an etymological transfer. A place where it is made obvious is the movie screen: Woody Allen, to name but one, stands among the most influential American broadcasters of Yiddishisms. American speakers have massively assimilated those loanwords, as the linguistic legacy from Yiddish to American English definitely extends beyond the Jewish American society. Such an impact is due to a long-standing Jewish presence in the media and show business, and has been facilitated by the Germanic origin of both Yiddish and English. Along with well-known technical or cultural motivations, Yiddishisms often involve an affective aim in speech, linked to semantic shifts during their integration in the American language, far away from their etymology. This and their cultural connotations entail specific problems for translation into a third language, as can be seen in the French dubbings of Allen's movies. My paper introduces the main features of American Yiddishisms and then presents examples taken from two registers in Woody Allen's films: slang on the one hand, and the religious technolect on the other. What happens when those lexicons are translated into French will then be considered, as it highlights the extent and limits of etymological transfer.<br />Dans la plupart des cas, l'emprunt lexical peut quasiment être considéré comme un transfert étymologique. Le cinéma a beaucoup contribué à la mise en évidence de ce registre : Woody Allen, entre autres, figure parmi les plus influents diffuseurs de yiddicismes. Les locuteurs américains ont massivement assimilé ces emprunts, et leur transmission du yiddish à l'anglais américain s'étend bien au-delà des cercles judéo-américains. Un tel impact est du à la présence historique de cette communauté dans les media et le show-business, et s'est trouvée facilitée par les origines germaniques communes des langues yiddish et anglaises. Les yiddicismes s'expliquent par des motivations techniques et culturelles, mais impliquent aussi souvent un emploi affectif, résultant de glissements sémantiques au cours de leur intégration dans la langue américaine, bien au-delà de leur étymologie. De ce fait, et de par leurs connotations culturelles, des problèmes spécifiques surviennent lors de leur transfert dans une tierce langue, comme le montrent les doublages des films de Woody Allen. Cet article présente les caractéristiques principales des yiddicismes américains, puis traite d'exemples tirés de deux registres dans les films d'Allen : l'argot, d'une part, et le technolecte religieux, d'autre part. Il étudie les conséquences de la traduction de ce lexique en français, en présentant la portée et les limites de ce transfert étymologique.
Details
- ISSN :
- 12699942
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- HAL, Cahiers du Centre interdisciplinaire de recherches en histoire, lettres et langues, Cahiers du Centre interdisciplinaire de recherches en histoire, lettres et langues, Paris; Budapest; Torino: l'Harmattan; Angers: Éd. de l'UCO-Université catholique de l'Ouest, 2011, pp.195-215
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..936aa3bdf83fd8712e064c6cb1625aae