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César génocidaire ? Le massacre des Usipètes et des Tenctères (55 av. J.-C.)

Authors :
Sophie Hulot
Ausonius-Institut de recherche sur l'Antiquité et le Moyen âge
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Bordeaux Montaigne
LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux (LASCARBX)
Université Bordeaux Montaigne-Université de Bordeaux (UB)
Université Bordeaux Montaigne
ANR-10-LABX-0052,LaScArBx,Using the world in ancient societies : processes and forms of appropriation of space in Long Time(2010)
Source :
Revue des études anciennes, Revue des études anciennes, Revue des études anciennes, Université Bordeaux Montaigne, 2018, 120 (1), pp.73-99, HAL
Publication Year :
2018
Publisher :
HAL CCSD, 2018.

Abstract

International audience; In 55 B.C., during the Gallic Wars, Caesar slaughtered the Usipetes and Tencteri at the confluence of the Meuse river and the Rhine river. That offensive has long been seen as a war crime. More recently, it has increasingly been described as a genocide. However, after studying the criticisms expressed in ancient sources, that definition seems inappropriate: accusations are of a different kind. This article therefore aims at a better understanding of the very meaning of that violence and its features. A historical approach inspired by sociological methods renews former viewpoints. For instance, not only Caesar’s, but also Plutarch’s, Appian’s and Cassius Dio’s writings are detailed enough to examine the way violence progressively bursts. They also allow to assess the key-role of the cavalry. Consequently, one has to reassess Caesar’s part in ordering the slaughter initiative. There seems indeed to be a gap between the account of the facts, overestimated by the controversy, and Caesar’s real part.; En 55 avant J.-C., lors de la guerre des Gaules, César massacre les Usipètes et les Tenctères au confluent de la Meuse et du Rhin. Cette offensive est depuis longtemps appréhendée comme un crime de guerre. Plus récemment, elle est de plus en plus souvent qualifiée de génocide. Toutefois, après examen des critiques rapportées par les sources antiques, cette désignation semble inadéquate : les dénonciations ne se situent pas sur ce registre. Cette étude a donc pour ambition de mieux évaluer le sens de cette violence et ses caractéristiques. Une approche historique inspirée des méthodes de la sociologie renouvelle les anciennes perspectives. Ainsi, les textes de César lui-même, mais également de Plutarque, Appien ou Dion Cassius, sont suffisamment détaillés pour analyser la progressivité avec laquelle la violence est engendrée. Ils permettent également de mesurer le poids décisif des réactions de la cavalerie. Dès lors, la place de César dans l’initiative du massacre doit être reconsidérée. Il existe notamment un décalage entre le récit, gonflé par la polémique, et le véritable rôle de César.

Details

Language :
French
ISSN :
00352004
Database :
OpenAIRE
Journal :
Revue des études anciennes, Revue des études anciennes, Revue des études anciennes, Université Bordeaux Montaigne, 2018, 120 (1), pp.73-99, HAL
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..8c96ceefa63b1738f99ca8d1b058c292