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L’essai-promenade chez Rousseau

Authors :
Farrugia, Guilhem
Centre d'étude de la langue et des littératures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles (CELLFXXS)
Université Paris-Sorbonne (UP4)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Formes et Représentations en Linguistique et Littérature (FORELL-EA3816)
Université de Poitiers
Source :
La Licorne-Revue de langue et de littérature française, La Licorne-Revue de langue et de littérature française, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2017, Promenade et flânerie : vers une poétique de l’essai entre XVIIIe et XIXe siècles, 124, pp.33-47, La Licorne-Revue de langue et de littérature française, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2017, Promenade et flânerie : vers une poétique de l'essai entre les XVIIIe et XIXe siècles, pp.33-47
Publication Year :
2017
Publisher :
HAL CCSD, 2017.

Abstract

International audience; L'essai est assez rare au XVII e et au début du XVIII e siècle. Il prend pourtant progressivement possession de l'espace littéraire, jusqu'à devenir dominant au cours des années 1770-1820. Tous les auteurs majeurs du XVIII e siècle écriront des essais, de Hume 1 à Kant 2 , de Voltaire 3 à Rousseau 4 , de Beaumarchais 5 à Diderot 6. Ce qui deviendra par la suite un genre littéraire à part entière se constitue progressivement au cours du « tournant des Lumières 7 ». Si une émergence positive de l'essai se réalise alors, celui-ci est d'abord essentiellement défini par la négative, puisqu'on désigne par cette appellation tout ce qui ne peut être considéré comme du théâtre, de la poésie, voire comme pouvant être identifié à une lettre, un traité, un discours, un fragment, etc. Seul le roman connaît une expansion comparable à celle de l'essai. Tous deux ont en commun d'être des formes modernes, n'existant pas dans l'Antiquité, donnant aux écrivains un espace de création et d'expression libre. C'est peut-être dans cette liberté d'écriture et cette absence de règles contraignantes qu'il faut saisir l'un des motifs majeurs de leur développement, à tel point que roman et essais sont aujourd'hui les deux formes littéraires majeures. Le théâtre ainsi que la poésie, bridés par les codes et les carcans élaborés par l'esthétique classique, ne peuvent devenir vecteurs du renouvellement qui pénètre tout le XVIII e siècle, dans la sphère littéraire certes, mais aussi dans celle du politique, du social et de l'éthique. C'est en particulier dans l'essai que les écrivains trouvent une assise pour mettre en place de nouvelles perspectives, pour exprimer de nouvelles idées, avec un nouveau style, comme Montaigne en son temps. DE MONTAIGNE À ROUSSEAU : UNE TRADITION MODERNE DE L'ESSAI L'essai au tournant des Lumières prend source dans les Essais de Montaigne, paradigme d'une forme d'écriture anti-méthodique, rhapsodique et discontinue. La reconstitution d'une tradition de l'essai, remontant à Montaigne et réinvestie notamment par Bacon, Locke, Hume et enfin Rousseau permet, dans une perspective historique régressive, d'établir « des filiations plausibles entre un ou plusieurs textes souches

Details

Language :
French
ISSN :
03989992
Database :
OpenAIRE
Journal :
La Licorne-Revue de langue et de littérature française, La Licorne-Revue de langue et de littérature française, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2017, Promenade et flânerie : vers une poétique de l’essai entre XVIIIe et XIXe siècles, 124, pp.33-47, La Licorne-Revue de langue et de littérature française, Rennes : Presses universitaires de Rennes, 2017, Promenade et flânerie : vers une poétique de l'essai entre les XVIIIe et XIXe siècles, pp.33-47
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..76bccbb661fa817c16ea4b4c3b6856b3