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Efficacité économique et gestion des coûts et des charges de l'entreprise au XVIIIe siècle : L’exemple de la Compagnie Perpétuelle des Indes (1719-1769)
- Source :
- Gestion et management. HESAM Université, 2020. Français. ⟨NNT : 2020HESAC046⟩
- Publication Year :
- 2020
- Publisher :
- HAL CCSD, 2020.
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Abstract
- The French Compagnie des Indes in the 18th century has been iconic of a new trade opening on new markets in America and the Far East, implying large amounts of capital and committed men whose significant achievements, though, could not prevent it from collapse. How can we understand and explain such a failure? Subsidiarily, this issue questions the management of the company: how efficiently has the Compagnie des Indes run its costs and expenses ? By efficiency, we understand here the result process of a rational use of available means in view of achieving a priority objective: earning profits. By examining the way executive officers have monitored costs and expenses, we can shed light on management and frame of governance permanently influenced by the representatives of the King. Somehow offsetting this, we note a board of qualified directors coming from the trade and finance sectors, operating under an innovative system of management and control of costs and expenses which was remarkably developed for the time. Such a system as a whole was meant to rationalise and optimise costs and expenses on a large scale. From shipbuilding and ship operating to the management of dockyards and staff, including sailors as well as craftsmen, the Compagnie constantly searched, somehow successfully, to improve the economic performance of its means. However, as soon as the beginning of the second half of the 18th century, the management system gave rise to strong criticism. First, from those who, as Dupleix, could perceive its weaknesses as they had been practicing this system for a long time. Next, from those who, as Gournay, had been considering on a theoretical plan that granting a commercial monopoly to a company could only be detrimental to it. Each of both protagonists offered his own solution: whereas Dupleix advocated a sovereignist model of management, Gournay pleaded for a complete liberalisation of trade. The failure of both new management models added finally to the failure of the Company itself. Through a critical analysis of these different managerial approaches, the researcher can open a new path to a renewed understanding of the causes for the downfall of the Compagnie des Indes. This analysis shows the importance of the exceptional expenses the Company had to deal with but underlines even more the difficulties encountered in the management of its material and human means while being unable to promote its own economic efficiency.<br />La Compagnie des Indes a été, au XVIIIe siècle, la figure emblématique d’un commerce qui s’est ouvert aux nouveaux marchés de l’Amérique et de l’Extrême-Orient, mettant en oeuvre des capitaux importants et des hommes motivés dont les incontestables succès ne purent, malgré tout, empêcher sa ruine. Comment expliquer et comprendre un tel échec ? Question qui renvoie de façon subsidiaire à celle de sa gestion : avec quelle efficacité, la Compagnie des Indes a-t-elle géré ses coûts et ses charges ? L’efficacité étant comprise, ici, comme la résultante d’une utilisation rationnelle des moyens qui ont été mis à sa disposition en vue de la réalisation d’un objectif prioritaire : la constitution de profits. L’examen du type de pilotage des coûts et des charges suivi par la direction met en lumière une organisation et un cadre de gouvernance marqués par l’influence permanente des représentants du Roi. Situation contrebalancée dans une certaine mesure par la présence d’administrateurs compétents issus du commerce et de la finance et la création d’un système de gestion et de contrôle des coûts et des charges remarquablement développé pour cette époque. L’ensemble de ce dispositif fut mis au service d’une politique de rationalisation et d’optimisation des coûts et des charges d’une grande ampleur. De la construction des navires et de leur utilisation jusqu’à la gestion d’un arsenal et d’un personnel composé autant de marins que d’artisans-ouvriers, la Compagnie chercha de façon constante, avec un succès certain, à améliorer la performance économique de ses moyens. Cependant, dès le début de la deuxième moitié du XVIIIe siècle son modèle de gestion suscita de fortes critiques. D’abord, de la part de ceux qui, à l’instar de Dupleix, et en raison de leur longue pratique du système, en avaient perçu les insuffisances. Ensuite de ceux qui, comme Gournay, considéraient sur un plan théorique, que l’octroi d’un monopole commercial à une compagnie ne pouvait lui être que défavorable. Chacun de ces deux protagonistes proposa sa solution : alors que Dupleix plaida pour un modèle souverainiste de gestion, Gournay demanda une libération complète des échanges. L’échec qui sanctionna ces nouveaux modèles de gestion s’ajoutait en fin de compte à celui de la Compagnie elle-même. C’est dans une analyse critique de ces différentes approches gestionnaires qu’une nouvelle compréhension des causes de la chute de la Compagnie s’ouvre au chercheur. Analyse qui nous révèle ainsi l’importance des dépenses exceptionnelles dont la Compagnie eut à assumer la charge, mais qui souligne plus encore, les difficultés qu’elle rencontra dans la gestion de ses moyens matériels et humains dont elle ne sut promouvoir suffisamment l’efficacité économique.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Gestion et management. HESAM Université, 2020. Français. ⟨NNT : 2020HESAC046⟩
- Accession number :
- edsair.dedup.wf.001..63fb115a5da1feb33bfae7b78aa0751c