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Lire et écrire un monde délié : poétiques africaines d'une gouvernance écologique

Authors :
Baudet, Emeline
THALIM - Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité - UMR 7172 (THALIM)
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Département Arts - ENS Paris
École normale supérieure - Paris (ENS Paris)
Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-École normale supérieure - Paris (ENS Paris)
Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)
Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III
Xavier Garnier
STAR, ABES
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-École normale supérieure - Paris (ENS Paris)
Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source :
Littératures. Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III, 2020. Français. ⟨NNT : 2020PA030103⟩
Publication Year :
2020
Publisher :
HAL CCSD, 2020.

Abstract

African novels allows to read and experience different states of unbinding (ecological, social, political) which tear apart our world. These fractures hamper not only interpersonal relationships, spiritualities, ethical systems, but also our connection to the environment. By taking as a corpus a set of works coming mainly from sub-Saharan Africa, this thesis sheds light on these experiences of unbinding represented in contemporary novels. It shows that they can actually be seen as symptoms of deeper ailments ; if regular institutions in charge of governance, whether states or international actors, are able to name and quantify them, they fail to fight them. Our hypothesis is that literature, through the sharing of experiences it brings, is likely to recreate the link where it has been broken. At the fictional scale, narrative and stylistic strategies represent ways of creating links beyond the human sphere alone. This extended community that the novels create is the cornerstone of an ecological governance based on the inclusion of all voices and the recognition of the role played by history and memory. Literature therefore plays an ethical and political role, inviting readers to participate in this movement of putting into common a shared meaning through a new relationality.<br />Le roman africain donne à lire et expérimenter différents états de déliaison (écologique, sociale, politique) qui fracturent notre monde. Ces ruptures affectent non seulement les relations inter-personnelles, les spiritualités, les systèmes éthiques, mais aussi le lien à l’environnement. En prenant pour corpus un ensemble d’œuvres majoritairement issues d'Afrique subsaharienne, cette thèse envisage ces expériences de déliaison comme des symptômes de maux plus profonds que les institutions chargées de la gouvernance, qu’il s’agisse des États ou des instances internationales, savent nommer et quantifier, mais peinent à combattre. Notre hypothèse est que la littérature, par le partage d’expérience qu’elle autorise, est susceptible de recréer du lien là où il a été brisé. À l'échelle de la fiction, ses stratégies narratives et stylistiques mettent en scène des manières de faire du lien au-delà de l’humain. Cette communauté élargie que créent les romans est la pierre angulaire d’une gouvernance écologique fondée sur la prise en compte de toutes les voix et la reconnaissance du rôle joué par l’Histoire et la mémoire. La littérature joue alors un rôle éthique et politique, en invitant les lecteurs et lectrices à participer à ce mouvement de mise en commun d’un sens partagé à travers une nouvelle relationalité.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Littératures. Université de la Sorbonne nouvelle-Paris III, 2020. Français. ⟨NNT : 2020PA030103⟩
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..5d5ed4649d6fec3435f68801f7e34a7e