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Contemporary Thanatic Imaginaries in Traditional Media & Internet

Authors :
Moulin, Pierre
Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP)
Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ)-Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) (AP-HP)-Hôpital Paul Brousse-Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM)-Université Paris-Saclay
Laboratoire de Psychologie Sociale (EA849) de l’Université d’Aix-Marseille, sous l’égide du Réseau Mondial Serge Moscovici (REMOSCO).
Source :
13e Conférence Internationale sur les Représentations Sociales, 13e Conférence Internationale sur les Représentations Sociales, Laboratoire de Psychologie Sociale (EA849) de l’Université d’Aix-Marseille, sous l’égide du Réseau Mondial Serge Moscovici (REMOSCO)., Sep 2016, Marseille, France
Publication Year :
2016
Publisher :
HAL CCSD, 2016.

Abstract

International audience; The news is death! Indeed, death always makes the headlines in the traditional media (TV, radio, newspapers) that impose themselves daily on the consciousness of million people and clearly constitutes a privileged editorial choice in the media construction of the event ". This media logic of an almost permanent death-spectacle generates a overabundance of information, speeches and deadly images, creating a real Daily “chatter” about death (attacks, accidents, wars, massacres, air disasters, industrial or nuclear disasters, natural cataclysms, epidemics, famines, facts various, passionate murders, celebrity deaths, corporate suicides, cases of euthanasia, etc.). Daily television news highlights spectacular violent deaths, unexpected and collective but which also appear most often as dead distant, impersonal, abstract, anonymous even unreal. The spectators are constantly faced with the representation of an extraordinary, external death which fundamentally the accident or the event (Baudrillard, 1976). Quintessence itself television news, media death is represented as fundamentally exogenous and not natural, contingent and not necessary, exceptional and not everyday, unreal and not concrete, but also ambivalent in its effects, both reassuring because it is avoidable but also anxiety-provoking because it is omnipresent. Death is the subject of a differentiated and unequal media treatment thus attesting that all deaths are not equal not in the media (cf. attacks of September 11, 2001 in New York and 2015 in Paris) and that he it is possible to identify certain factors that make it possible to prioritize current events and turning some of them into "events". But the major renewal of the stakes in the current scene / meaning of death can be observed especially on the side of new media / NTIC which sometimes allow themselves to "say everything" or show, without shame or limit. So it is with death of others who are exhibited on digital social networks through staging macabre and violent (beheadings); but conversely, there are also on the web more peaceful representations of death and mourning, especially those of Internet sites.specifically dedicated to the memory of the deceased on social networks that would express the postmodern need for a connection with one's own dead and a desire for re-sacralization of death by creating new meaningful funeral rituals (Bourdeloie, 2015; Gamba, 2007). Here we are, very far from a death that would be taboo / forbidden / denied and would no longer have the right of citizenship in advanced Western societies which, on the contrary, subscribe to today in a new quest for meaning and solidarity in the face of death and mourning. ReferencesBaudrillard J (1976). Symbolic exchange and death. Paris, Gallimard.Bourdeloie H (2015). Uses of social digital devices and communications with dead. From a reconfiguration of funeral rites. Communication Matters, 28: 55-90.Gamba F (2007). Postmodern Rituals of Immortality: Virtual Cemeteries as Technology living memory. Societies, 3, 97, 109-123.; L’actualité c’est la mort ! En effet, la mort fait toujours la ”Une” des actualités dans les médias traditionnels (TV, radio, journaux) qui s’impose quotidiennement à la conscience de millions de gens et constitue à l’évidence un choix éditorial privilégié dans la construction médiatique de ” l’événement ”. Cette logique médiatique d’une mort-spectacle quasi-permanent génère une surabondance d’informations, de discours et d’images mortifères, créant un véritable ”bavardage” quotidien sur la mort (attentats, accidents, guerres, massacres, catastrophes aériennes, désastres industriels ou nucléaires, cataclysmes naturels, épidémies, famines, faits divers, meurtres passionnels, décès de célébrités, suicides en entreprises, affaires d’euthanasies, etc.). L’actualité télévisuelle quotidienne valorise les morts violentes spectaculaires, inattendues et collectives mais qui apparaissent aussi le plus souvent comme des morts lointaines, impersonnelles, abstraites, anonymes voire irréelles. Les spectateurs sont sans cesse confrontés à la représentation d’une mort extraordinaire, extérieure qui relève fondamentalement de l’accident ou de l’événement (Baudrillard, 1976). Quintessence même des actualités télévisées, la mort médiatique est représentée comme fondamentalement exogène et non pas naturelle, contingente et non pas nécessaire, exceptionnelle et non pas quotidienne, irréelle et non pas concrète, mais aussi ambivalente dans ses effets, à la fois rassurante car évitable mais aussi anxiogène car omniprésente. La mort fait l’objet d’un traitement médiatique différencié et inégalitaire attestant ainsi que toutes les morts ne se valent pas médiatiquement (cf. attentats du 11 septembre 2001 à New-York et de 2015 à Paris) et qu’il est possible d’identifier certains facteurs permettant de hiérarchiser les faits d’actualités et de transformer certains d’entre eux en ” événements ”. Mais le renouvellement majeur des mises en scène/sens actuelles de la mort s’observe surtout du côté des nouveaux médias/NTIC qui s’autorisent parfois à ” tout ” dire ou montrer, sans pudeur, ni limite. Ainsi en est-il, de la mort d’autrui qui est exhibée sur les réseaux sociaux numériques à travers des mises en scène macabres et violentes (décapitations) ; mais inversement, il existe aussi sur le web des représentations plus pacifiées du trépas et du deuil, notamment celles de sites internet spécifiquement dédiés à la mémoire des défunts sur des réseaux sociaux qui exprimeraient le besoin postmoderne d’une reliance avec ses propres morts et d’une volonté de re-sacralisation de la mort en créant de nouveaux rituels funéraires signifiants (Bourdeloie, 2015 ; Gamba, 2007). Nous voilà ici fort éloignés d’une mort qui serait taboue/interdite/déniée et n’aurait plus le droit de cité dans les sociétés occidentales avancées qui s’inscrivent au contraire aujourd’hui dans une nouvelle quête de sens et de solidarité face à la mort et au deuil.RéférencesBaudrillard J (1976). L’échange symbolique et la mort. Paris, Gallimard.Bourdeloie H (2015). Usages des dispositifs socionumériques et communications avec les morts. D’une reconfiguration des rites funéraires. Questions de communication, 28: 55-90.Gamba F (2007). Rituels postmodernes d’immortalité : les cimetières virtuels comme technologie de la mémoire vivante. Sociétés, 3, 97, 109-123.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
13e Conférence Internationale sur les Représentations Sociales, 13e Conférence Internationale sur les Représentations Sociales, Laboratoire de Psychologie Sociale (EA849) de l’Université d’Aix-Marseille, sous l’égide du Réseau Mondial Serge Moscovici (REMOSCO)., Sep 2016, Marseille, France
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..58d6d638fab248443e74a5669643c7f4