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Définir le Système-Territoire pour une Symbiose Territoriale bioéconomique

Authors :
Bijon, Nicolas
Wassenaar, Tom
Junqua, Guillaume
Dechesne, Magali
IMT - Mines Alès, Administrateur
Eau, Ressources, Territoires (ERT - IMT Mines Alès)
Laboratoire de Génie de l'Environnement Industriel et des Risques Industriels et Naturels (LGEI)
IMT - MINES ALES (IMT - MINES ALES)
Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-IMT - MINES ALES (IMT - MINES ALES)
Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)
Veolia Environnement Research and Innovation
Recyclage et risque (UPR Recyclage et risque)
Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)
Département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (Cirad-PERSYST)
Source :
Actes du colloque international de recherche T2020 : Transitions écologiques en transactions et actions, T2020-Transitions écologiques en transactions et actions, T2020-Transitions écologiques en transactions et actions, Jun 2020, Toulouse, France
Publication Year :
2020
Publisher :
HAL CCSD, 2020.

Abstract

La conférence a été annulée mais les communications sélectionnées ont fait l'objet d'une valorisation au sein d'actes : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02897828v1/document; International audience; Les stratégies nationales et internationales liées à la bioéconomie enjoignent à repenser les synergies au sein des systèmes de production, transformation, consommation et traitement des matières issues des ressources biologiques (bio-ressources) (EC, 2018). Si la question alimentaire est centrale (Esculier, 2018), la nécessité de substitution des intrants s’étend en réalité à toutes les activités économiques mobilisant des ressources non renouvelables, à mettre en regard avec les flux de matières résiduelles issues de bio-ressources sortant du secteur économique sous un statut de déchet. La Symbiose Industrielle, qui vise à valoriser les déchets et les sous-produits dans le but de boucler les flux, et qui s’appuie sur une coopération entre les acteurs (Chertow, 2000), permet de penser la substitution à l'échelon local. Le territoire auquel elle s'applique nécessite cependant d'être étudié car il n’a pas fait l’objet d’une description rigoureuse. Nous proposons ici de définir les concepts de Symbiose Territoriale et de Système-Territoire afin de mobiliser la Symbiose Industrielle dans la mise en oeuvre de stratégies bioéconomiques. Nous définissons les situations présentant un potentiel intéressant pour de telles synergies par (i) des flux importants de sous-produits issus de bio-ressources ; (ii) la présence (ou possibilité d’implantation) d’une activité économique utilisant des intrants non renouvelables substituables par ces sous-produits (typiquement, l’agriculture) ; (iii) une diversité notable de ces flux et/ou acteurs concernés par ces flux ; (iv) l’absence de constat partagé sur l’opportunité que représente cette situation. En se plaçant dans une approche post-normale (Funtowicz & Ravetz, 1993), nous partons du postulat que les réponses à cette problématique complexe ne peuvent être trouvées que par la mobilisation d’une communauté de pairs étendue, intégrant des savoirs locaux aux savoirs académiques, dans un processus de concertation. Nous proposons le terme de Symbiose Territoriale pour qualifier cette démarche. La Symbiose Territoriale se heurte à un problème sémantique : la définition du territoire auquel elle s’applique, notion complexe trop souvent réduite à une dimension strictement spatiale (Moine, 2006). Dans la littérature, le terme mobilise, au-delà de ses aspects matériels, des dimensions idéelles (organisationnelles et identitaires) qu’il faut prendre en compte afin de définir un système qui fasse “territoire” (Cerceau et al. 2014). Le territoire que nous nous proposons de considérer correspond à la délimitation d’un sous-système au sein de l’anthroposphère qui considère à la fois des structures existantes, mais également un état futur possible de la réalité. Nous proposons de construire un Système-Territoire en combinant trois différentes dimensions. Dans sa dimension matérielle, il correspond à un réseau d’acteurs spatialisés présentant une diversité de bio-ressources et un volume de flux suffisants pour permettre la substitution d’intrants non renouvelables. Dans sa dimension organisationnelle, il intègre les différents niveaux d’institutions formelles et informelles dans lesquelles sont impliqués les acteurs des flux. Enfin, sa dimension identitaire prend en compte les représentations des acteurs afin d’assurer la possibilité d’établir une proximité institutionnelle (Beaurain & Brullot, 2011). Le Système-Territoire correspond ainsi à un système initial au sein duquel il est envisageable, par le compromis entre ces dimensions, de formuler une promesse plausible pour mobiliser des acteurs autour d’un projet de Symbiose Territoriale bioéconomique.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Actes du colloque international de recherche T2020 : Transitions écologiques en transactions et actions, T2020-Transitions écologiques en transactions et actions, T2020-Transitions écologiques en transactions et actions, Jun 2020, Toulouse, France
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..52172e5b4a9f2f9ad4e81b65ad38c23a