Cémentochronologie : Regarder le Paléolithique par la racine

International audience; Ce doctorat s’inscrit dans une dynamique de recherche encore récente, visant à renouveler nos connaissances sur le Paléolithique moyen et son auteur principal en Europe de l’Ouest, l’Homme de Néandertal. L’espace méditerranéen est riche en sites archéologiques de cette période, mais nos connaissances sur ces populations méridionales souffrent de l’ancienneté des recherches et d’un manque de données précises et comparatives. Ces recherches ont pour objectif d’explorer les questions de mobilité et d'organisation territoriale des Néandertaliens du Sud de la France. Cette problématique documente un point central de la vie de ces groupes paléolithiques, les activités de subsistance. Pour cela, il faut identifier les espèces chassées, la composition des groupes ciblés et la saisonnalité d’acquisition de ces gibiers. Les choix des hommes étant liés pour partie à la disponibilité et à la variabilité des ressources en fonction des saisons et du milieu, ces facteurs doivent être pris en compte pour reconstituer les stratégies cynégétiques et la saisonnalité des occupations de ces sites. Afin de répondre à cette problématique, on utilise les restes dentaires des ongulés présents dans les sites archéologiques en leur appliquant deux méthodes complémentaires : des analyses macroscopiques d’archéozoologique classique, et une approche microscopique, la cémentochronologie. Dans cette communication on présentera les différents grands types de céments, le protocole de préparation et l’analyse des échantillons archéologiques, et enfin, les limites rencontrées sur le matériel ancien, avant de présenter les résultats comparatifs sur deux niveaux Paléolithiques d’un même site archéologique, la Grotte Mandrin.