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Amnésie, amnistie, mémoire : la jeune République fédérale d'Allemagne des années cinquante face au passé nazi

Authors :
Miard-Delacroix, Hélène
Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE)
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon)
Université de Lyon-Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)
Margotton
Jean-Charles
Pérennec
Marie-Hélène
Miard-Delacroix, Helene
Margotton, Jean-Charles
Pérennec, Marie-Hélène
Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon)
Université de Lyon-Université de Lyon-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Source :
La mémoire, 35e congrès annuel de l'AGES (Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur), 35e congrès annuel de l'AGES (Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur), May 2002, Lyon, France. pp.169-179
Publication Year :
2002
Publisher :
HAL CCSD, 2002.

Abstract

International audience; Dans la phase de l'histoire allemande immédiatement consécutive à la création de la République fédérale dans la partie occidentale de l'Allemagne en 1949, le rapport au passé s'inscrit certes dans une dimension morale, imposée tant par la nature des crimes commis au nom du peuple allemand que par les condamnations prononcées par les puissances occupantes et rééducatrices ; mais, du point de vue des années cinquante, la volonté d'élaborer une mémoire collective à long terme fut moins déterminante que, dans l'immédiat, le souci de pragmatisme qui l'emporta dans de nombreux cas sur le souci de la mémoire, voire sur l'aspiration à la justice. Aussi la question du rapport au passé dans les premières années de la République de Bonn fut-elle, elle aussi, soumise à des impératifs politiques - dont la formation d'un corps social viable par l'intégration de tous les citoyens n'est pas des moindres. Cette étude examine dans quelle mesure les différentes mesures d'amnistie –indispensables, d'un point de vue pratique, au fonctionnement du pays, et nécessaires, d'un point de vue politique, à l'intégration des anciens nazis dans l'Allemagne nouvelle – ont pu avoir pour corollaire une amnésie généralisée, un refus de procéder au travail de mémoire dénoncé à la fin des années soixante avec la formule de « l'incapacité à porter le deuil ». Entre choix de amnistie comme conséquence d'une amnésie frappant les Allemands de l'Ouest et amnistie à son tour comme nouveau facteur d'oubli ou nouvelle cause d'amnésie, ce sont les rapports entre mémoire officielle et appropriation de cette mémoire par le corps social qui sont au centre de la réflexion.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
La mémoire, 35e congrès annuel de l'AGES (Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur), 35e congrès annuel de l'AGES (Association des Germanistes de l'Enseignement Supérieur), May 2002, Lyon, France. pp.169-179
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..4347a3b831527f09e1702ae1f55d815f