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Impact du délai d’administration et de la dose de desmopressine chez les donneurs en mort encéphalique : une étude avant après

Authors :
Molina, Laura
Aix-Marseille Université - École de médecine (AMU SMPM MED)
Aix-Marseille Université - Faculté des sciences médicales et paramédicales (AMU SMPM)
Aix Marseille Université (AMU)-Aix Marseille Université (AMU)
Florent Montini
Source :
Sciences du Vivant [q-bio]. 2021
Publication Year :
2021
Publisher :
HAL CCSD, 2021.

Abstract

Introduction : le don d'organe est un enjeu de santé publique avec cependant une grande disparité entre les besoins et le nombre de greffons disponibles. La principale source de greffon provient actuellement de donneurs en état de mort encéphalique. L’Hypertension intracrânienne (HTIC), l’évolution vers la mort encéphalique, et la mort cérébrale installée provoquent des altérations hémodynamiques assez stéréotypées. Une des autres conséquences de la mort encéphalique est l’apparition d’un diabète insipide, pouvant aggraver l’hémodynamique déjà précaire du patient. Ça prise en charge consiste en l’introduction de desmopressine. Initialement considérée comme délétère pour les fonctions rénales des greffons dans les années 1990, elle fait maintenant partie de la prise en charge des donneurs. Il n’existe à ce jour pas d’étude, se concentrant sur la posologie ainsi que le délai d’administration de la desmopressine, aux donneurs d’organes en état de mort encéphalique. Il est donc possible que l’administration la plus précoce possible par rapport au diagnostic de diabète insipide central et à des doses importantes de desmopressine influence l’hémodynamique des donneurs, leur fonction rénale et celle des receveurs à court et long terme. L’objectif de notre étude est de comparer entre deux périodes, les modalités d’administration de la desmopressine en termes de délai d’introduction et de dosage puis l’impact sur l’hémodynamique, la fonction rénale du donneur, ainsi que l’impact sur la fonction rénale des receveurs de greffons rénauxMatériels et Méthodes : nous avons inclus 196 patients hospitalisés au centre hospitalier d’Avignon, avec un codage de mort encéphalique. Les données cliniques et biologiques ont été recueillis. Concernant les données des receveurs, elles nous ont été transmises par l’agence de biomédecine.Résultats : nous avons retrouvé une différence statistiquement significative du délai d’introduction de desmopressine (4H groupe 2015-2017 vs 1H groupe 2018-2020), ainsi que de la posologie totale administrée (1 µg 2015-2017 vs 4 µg 2018-2020). Ayant pour conséquences une différence statistiquement significative d’administration de soluté glucosé, (4L groupe 2015-2017 vs 2,5L groupe 2018-2020)Nous n’avons pas retrouvé de différences concernant les fonctions rénales des donneurs, ni des receveurs. Le délai médian de sortie des patients ayant reçu ces greffons était significativement plus élevé chez les patients ayant reçu des greffons provenant du groupe 2015-2017 (p=0.025). Conclusion : l’utilisation d’un protocole de desmopressine avec une administration continue, permet une augmentation significative des posologies ainsi qu’une diminution du délai d’introduction. Ayant pour conséquences, une diminution des apports de solutés chez les patients éligibles pour un don d’organe. Nous n’avons pas retrouvé de différence concernant les fonctions rénales des donneurs, ni des receveurs, cependant les deux groupes avaient des réanimations bien conduites avec des patients stabilisés, des natrémies maximales contrôlées. Dans ce contexte une différence est difficile à retrouver. Il serait intéressant de réaliser une étude à plus grande échelle, prospective. Un des points intéressants de cette étude, est l’absence d’effets indésirables de l’augmentation des posologies de desmopressine.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Sciences du Vivant [q-bio]. 2021
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..3dad91c6a1733ad7f74b053b711c0b2b