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'Ce qu’on attend de nous, c’est qu’il soit possible de dépendre de nous'

Authors :
Weber, Jean-Christophe
univOAK, Archive ouverte
Institut de recherches interdisciplinaires sur les sciences et la technologie (IRIST)
Université de Strasbourg (UNISTRA)
Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (LHSP)
Université de Lorraine (UL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Archives Henri-Poincaré - Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies (AHP-PReST)
Université de Strasbourg (UNISTRA)-Université de Lorraine (UL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Eurocos Humanisme et Santé
Source :
Santé, bien être : place des médecines complémentaires ?, Santé, bien être : place des médecines complémentaires ?, 2016, Santé, bien être : place des médecines complémentaires ?, 2016, pp.239-247
Publication Year :
2016
Publisher :
HAL CCSD, 2016.

Abstract

Chapitre de livre - vulgarisation; National audience; Dans une conférence de 1970, prononcée pour des médecins et des soignants, le pédiatre et psychanalyste Donald Winnicott dit ceci : « Ce qu’on attend de nous, c’est qu’il soit possible de dépendre de nous. (…) Il n’est pas question de contester ici la valeur d’un remède efficace. (Si je ne suis pas infirme et si ma femme est encore en vie, c’est grâce à la pénicilline, par exemple). (…). Je parle de la tendance naturelle des médecins et des personnes soignantes à répondre aux besoins de dépendance des malades, mais je m’exprime alors en termes de santé : c’est une dépendance naturelle de l’individu immature, qui incite les figures parentales à réunir les conditions qui favoriseront la croissance individuelle » . Nous développerons la double hypothèse suivante, à propos du succès contemporain des « autres médecines » : premièrement, ces dernières semblent faire fonds sur la méconnaissance par la biomédecine de ce que les gens attendent de nous, en-deçà ou au-delà des remèdes efficaces ; deuxièmement, elles installent une dépendance durable, en quoi elles contreviennent également aux remarques de Winnicott, pour qui la dépendance naturelle n’est qu’une étape dans la croissance individuelle. Elles méritent donc amplement d’être épinglées de réactionnaires (anti-Lumières).

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Santé, bien être : place des médecines complémentaires ?, Santé, bien être : place des médecines complémentaires ?, 2016, Santé, bien être : place des médecines complémentaires ?, 2016, pp.239-247
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..3a63409df8d73a1a586291603801c391