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Le travail coopératif : quelle réalisation de l’idéal autogestionnaire?

Authors :
El Karmouni, Hajar
Maignan, Marion
Institut de Recherche en Gestion (IRG)
Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM)-Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12)
Université Paris-Est (UPE)
El Karmouni, Hajar
Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne - Paris 12 (UPEC UP12)-Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM)
Source :
CIRIEC, CIRIEC, Jun 2019, Bucarest, Romania
Publication Year :
2019
Publisher :
HAL CCSD, 2019.

Abstract

International audience; Les principes coopératifs qui traduisent les valeurs de l’économie sociale et solidaire sont porteurs d’un idéal d’expérience au travail : émancipation, solidarité, démocratie, responsabilité. Si la coopérative dans sa forme moderne existe depuis la fin du XIXè siècle, on assiste depuis les années 2000 à un « renouveau coopératif » marqué une diversification des statuts (SCIC, SCOP), une multiplication des créations de coopératives et une reconnaissance institutionnelle (loi française sur l’ESS de 2014). Pour autant, la question du travail dans les organisations l’économie sociale et solidaire a surtout été analysé du point de vue du bénévolat : l’articulation entre travail salarié et travail bénévole (Simonet, 2010), professionnalisation des bénévoles (Codello, 2012). En parallèle les formes les plus récentes en matière d’organisations alternatives du travail (tiers-lieux, économie collaborative, fab-lab) qui s’appuient également sur une diversité économique et une hybridation des ressources attirent l’attention croissante des chercheurs (Lallement, 2015, Vidaillet et Bousalham, 2017). Nous proposons ici de nous inscrire dans la lignée de ces travaux et d’explorer comment la traduction des idéaux coopératifs affecte l’organisation et le vécu au travail. Le travail s’appuie sur deux études de cas portant sur deux coopératives oeuvrant dans le secteur alimentaire. Au-delà de leur finalité commune qui se traduit par la mise en place d’un système de distribution alternatif, ces deux organisations affichent un idéal d’autogestion, et une hybridation des formes de travail (impliquant notamment le travail du consommateur). La traduction des idéaux coopératifs conduit cependant à deux formes d’organisation du travail très différentes. Dans un premier temps, nous présenterons l’idéal d’autogestion porté par chacune des organisations. Nous analysons ensuite les formes de travail produites. Les éléments pertinents qui ressortent des terrains étudiés sont les suivants : -Hiérarchie : rapports d’autorité-Division, spécialisation et coordination des tâches-Rapport au temps (temps de travail et hors-travail, intensité)-Rétribution et reconnaissance (économique et symbolique)Dans un troisième temps, nous analysons ce que ces formes d’organisations produisent en terme de vécu au travail pour les individus (sens, satisfaction et qualité de vie au travail).

Details

Language :
English
Database :
OpenAIRE
Journal :
CIRIEC, CIRIEC, Jun 2019, Bucarest, Romania
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..36123999b90dc42a903667fe98d623bf