Arpi. Formes et modes de vie d'une cité italiote (IVe – IIe siècle av. n.é.). Rapport d'activité 2017

Le programme triennal conduit par le Centre Jean Bérard et l’Université de Salerne, en collaboration avec la Surintendance des Pouilles, sur la ville d’Arpi (prov. Foggia), est entré en 2017 dans une phase conclusive. Pour le volet de l’étude topographique, stratigraphique et matérielle confié au Centre Jean Bérard, la préparation de la rédaction de la monographie a nécessité des vérifications et des études complémentaires sur l’aire de l’ONC 28 avec une attention particulière à la stratigraphie et au matériel mis au jour en 1997, lors de la quatrième et dernière campagne de fouilles qui portait sur l’extension sud de la domus. La reprise de ce dossier a permis de préciser les phases d’aménagement, d’occupation et d’abandon du secteur méridional et de les rattacher à celles du reste de la maison des « Lions et des Panthères », depuis la seconde moitié du IIIe siècle jusqu’à la fin du IIe siècle av. n. è., d’achever l’inventaire et l’étude de la céramique et de compléter l’analyse du système décoratif de l’habitat (ONC28 et 29).Le Centre Jean Bérard a été également associé au second volet du programme pour l’étude du matériel provenant des prospections. L’enquête d’archéologie des paysages confiée à l’Université de Salerne en collaboration avec l’Université du Molise et du laboratoire IMAA du CNR a, quant à elle, été étendue sur le terrain grâce à une approche archéomorphologique, géomorphologique et géophysique et à des prospections pédestres, avec la collaboration de l’Université de Foggia. L’objectif était non seulement d’acquérir de nouvelles données dans la continuité du programme lancé l’année précédente, en particulier autour de la masseria Menga, mais aussi de vérifier sur le terrain les traces identifiées sur les photos aériennes. Ces quatre types de prospections conduites à l’échelle du territoire, du site, des quartiers et des maisons visaient à mieux définir les contraintes, les ressources et l’évolution du paysage au sein duquel s’est développé ce phénomène urbain de très grande envergure et encore difficile à cerner sur l’ensemble de l’espace limité par l’agger. Elles ouvrent en outre de nouvelles perspectives sur l’impact d’une telle évolution sur l’environnement. Ces recherches ont donné lieu à plusieurs contributions dans des séminaires et des colloques internationaux. Deux synthèses d’étape sur l’ensemble du projet ont été présentées dans un séminaire à Paris (Paris 1/INHA, Olivier De Cazanove et Alain Duplouy 20/04/17) et au colloque international de l’Università di Macerata Dalla ricerca archeologica alla pianificazione del territorio 20/05/17), tandis que les nouvelles données sur la production de vases à figures rouges d’Arpi ont fait l’objet d’une contribution au colloque du Corpus Vasorum Antiquorum organisé à Berlin, Inszenierung von Identitäten. Unteritalische Vasen zwischen Griechen und Indigenen (27/10/16) et qu’un projet de partenariat avec le Musée national de la Céramique de Sèvres sur les savoir-faire antiques et modernes autour de la céramique italiote été proposé lors de la Journée d’étude sur l’archéologie funéraire en Italie méridionale (Paris, INHA, 24-25/03/17).Ces résultats n’ont pu être atteints que grâce à la complémentarité des expériences et des compétences réunies par la Surintendance des Pouilles, puis de Foggia, du Centre Jean Bérard et de l’Université de Salerne. Nous remercions chaleureusement le Surintendant archéologique de la Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio per le Province di Barletta, Andria, Trani e Foggia, Simonetta Bonomi, d’avoir accueilli favorablement notre projet de recherches et de nous accorder son soutien. Les missions d’études de la documentation de fouilles et du mobilier ont été conduites à Foggia sous la responsabilité de Priscilla Munzi et de Claude Pouzadoux avec la collaboration de Florence Monier, Luca Basile, Marcella Leone, Macarena Enriquez de Salamanca Alcon et Giusi Stelo pour le Centre Jean Bérard, de Jessica Elia pour l’Université de Salerne, et sous la responsabilité d’Italo M. Muntoni, avec la collaboration du personnel du Centro Operativo per l’Archeologia della Daunia, Massimo Marchesino, Salvatore Patete, Alfredo Pilone, Franco Racano, Agata Santoro, Vito Soldani et Giuseppe Vigliano.Les missions de prospections pédestres et géophysiques ont été conduites sous la responsabilité d’Alfonso Santoriello du Dipartimento di Scienze del Patrimonio Culturale de l’Università degli Studi di Salerno, en collaboration avec Vincenzo Amato du Dipartimento di Bioscienze e Territorio de l’Università del Molise et d’Enzo Rizzo, de l’Istituto di Metodologie per l’Analisi Ambientale (CNR-IMAA, Tito Scalo, Potenza). Pour les prospections pédestres, aux activités sur le terrain ont participé : A. Santoriello, V. Amato, A. Terribile, J. Elia, T. Marino, P. Locascio (DISPAC, Università di Salerno), G. Savino (Università di Foggia) en collaboration avec le Dipartimento di Topografia antica dell’Università di Foggia, sous la responsabilité de M.L. Marchi ; pour les prospections géophysiques aux activités sur le terrain ont participé : E. Rizzo, L. Capozzoli, G. De Martino, F. Perciante (CNR-IMAA, Tito Scalo, Potenza). Les activités de télédetection ont été dirigées par Salvatore Barba (DICIV - Università di Salerno). Les missions à Foggia et sur le terrain à Arpi ont été conduites grâce à l’aide financière du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, de l’École française de Rome et de la Fondazione Banca del Monte de Foggia.