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Des 'boys' à Bujumbura (Burundi), ou le politique domestiqué

Authors :
Christine Deslaurier
Institut des Mondes Africains (IMAF)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-École pratique des hautes études (EPHE)
Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Aix Marseille Université (AMU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies (AEGIS)
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (UP1)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-École des hautes études en sciences sociales (EHESS)-École Pratique des Hautes Études (EPHE)
Deslaurier, Christine
Source :
6e Conférence européenne des études africaines (ECAS 2015). Mobilisations collectives en Afrique : contestations, résistances et révoltes, 6e Conférence européenne des études africaines (ECAS 2015). Mobilisations collectives en Afrique : contestations, résistances et révoltes, Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies (AEGIS) Jul 2015, Paris, France, HAL
Publication Year :
2015
Publisher :
HAL CCSD, 2015.

Abstract

International audience; La figure du « boy » dans la ville de Bujumbura, omniprésente jusqu’à nos jours et familière à tous ses habitants depuis sa naissance coloniale au début du 20e siècle, n’a guère suscité la curiosité des chercheurs. De récents travaux ont abordé la question de la domesticité au Burundi, mais sous l’angle de la protection infantile et juvénile (le travail des fillettes et les abus à leur encontre étant soulignés), ou sous celui des avancées du droit du travail, international ou national. Pourtant le « mushumba » comme on disait autrefois, le « boy » des élites coloniales, nationales et expatriées, ou le « travailleur de maison » comme il se fait appeler aujourd’hui, occupent une place à part dans l’histoire sociale et politique de Bujumbura. En tant qu’hommes, plus nombreux dans les cuisines de la capitale que les femmes, ces « garçons » (parfois plus âgés que leur "patron") sont impliqués de longue date dans des dispositifs économiques différents et engagés dans des relations personnelles plus variées. Intermédiaires entre collines et ville, rusticité et civilités, langues africaines et européennes, mais aussi entre manants et puissants, ou militaires et rebelles, ils incarnent des rapports de domination dont les paradoxes ont éclaté au grand jour pendant la guerre civile débutée en 1993. Des ressources de la dépendance aux promesses de l’émancipation, leur socio-histoire « marginale » épouse le rythme d’une politisation accrue des Burundais depuis un siècle.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
6e Conférence européenne des études africaines (ECAS 2015). Mobilisations collectives en Afrique : contestations, résistances et révoltes, 6e Conférence européenne des études africaines (ECAS 2015). Mobilisations collectives en Afrique : contestations, résistances et révoltes, Africa-Europe Group for Interdisciplinary Studies (AEGIS) Jul 2015, Paris, France, HAL
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..26f206458475a4867065cfc6158672bd