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Dans quelle mesure les performances individuelles de chèvres laitières sont-elles impactées par les niveaux d’ingestion au pâturage ?

Authors :
Beurrier, Maxime
Fourrages Environnement Ruminants Lusignan (FERLUS)
Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
EPLEFPEA Nevers-Cosne-Plagny
Partenaires INRAE
EPLEFPEA Nevers-Cosne-Plagny, FRA.
Hugues Caillat
Source :
[Stage] EPLEFPEA Nevers-Cosne-Plagny, FRA. 2018, 39 p
Publication Year :
2018
Publisher :
HAL CCSD, 2018.

Abstract

DEUG; Afin d’ancrer la filière caprine française dans une perspective de durabilité, une utilisation accrue du pâturage semble être une solution de choix sur bien des aspects. Cependant trop peu de connaissances sur le sujet sont disponibles pour enclencher la transition. Le dispositif expérimental Patuchev, de l’INRA de Lusignan a donc mis en place une expérimentation de 11 jours pour estimer les niveaux d’ingestion individuelle d’herbe par des chèvres en lactation. Le but de l’expérimentation est de connaître le niveau et la diversité des niveaux d’ingestion volontaire d’herbe pâturée. Ainsi que l’impact de ce niveau d’ingestion sur les performances individuelles des animaux. Pour ce faire, une prairie composée principalement de légumineuses (environ 50%), de plantain fourrager (environ 30%) et le reste de graminées a été utilisée. La quantité d’herbe offerte par chèvre était non limitante ( environ 3kg de matière sèche par chèvre et par jour) ainsi que le temps d’accès aux parcelles (en moyenne 10h45 par jour). Deux lots de 32 chèvres chacun (dont 8 et 9 primipares) à deux stade de lactation différents (86j ±15 vs 237 ± 11 jours) et un poids vif moyen de 50,4 ± 10,7 kg et 54,4 ± 10,6 kg respectivement, ont été constitués afin d’utiliser la prairie sous la forme d’un pâturage tournant rapide (0,25 ha durant 4 à 5 jours),. Au cours de ces journées de pâturage, les chèvres n’ont pas reçu de foin en complémentation et la quantité de concentrés distribuée en deux fois était identique pour les deux lots : 600 g par chèvre et par jour (500 g de maïs et 100 g de lupin en graines entières). Les performances individuelles des chèvres (quantité et qualité du lait, poids et note d’état corporel) sont mesurées, et leur niveau d’ingestion est estimée individuellement sur une période de 5 jours à partir d’un marqueur se fixant l’herbe ingérée. La quantité moyenne d’herbe ingérée a été estimée à 1,8 ± 0,6 kg de MS en moyenne par chèvre chaque jour pour une quantité totale de 2,3 ± 0,6 kg de MS ingérée. Le niveau de production laitière journalière a été en moyenne significativement plus élevé pour les chèvres en début de lactation (2,6 ± 0,7 kg par chèvre vs 2,2 ± 0,6 kg). En revanche, les chèvres en fin de lactation avaient des taux significativement plus élevés (34,5 ± 4,2 g/kg de TB et 33,2 ± 2,5 g/kg de TP vs 31,3 ± 4,8 g/kg et 30,6 ± 4,8 g/kg respectivement). L’expérimentation met en évidence un lien très fort entre le niveau d’ingestion et la production de lait standard ainsi que les variations de poids vif, et ce de façon plus marqué chez les chèvres en début de lactation et chez les animaux en première lactation. Ceci est donc en accord avec ce qui est connu dans la bibliographie. Cependant, le niveaux de production laitière des chèvres en début de lactation reste faible par rapport à ce que l’on pourrait s’attendre à cette période. On peut s’interroger alors sur le niveau de réserves corporelles de ces chèvres qui est légèrement inférieur aux objectifs à ce stade de lactation et sur la capacité des chèvres à valoriser des graines entières que j’ai pu observer en grande quantité et encore intactes dans les fécès.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
[Stage] EPLEFPEA Nevers-Cosne-Plagny, FRA. 2018, 39 p
Accession number :
edsair.dedup.wf.001..0697c3c149f3ab9203e8d7e714906ef4