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Protéger la qualité des eaux des captages en bassins versants forestiers

Authors :
Lafforgue, M.
Source :
Techniques Sciences Méthodes; May 2018, Vol. 2018 Issue: 4 p55-68, 14p
Publication Year :
2018

Abstract

Si, quantitativement, la forêt affecte souvent négativement le bilan hydrologique en saison sèche, ses effets sont globalement bénéfiques à la protection de la qualité de l’eau. Les arbres servent d’abord de filtre atmosphérique, et sont donc un réceptacle des pollutions et dépôts atmosphériques. Ces pollutions tendent alors à fluer vers les sols. Elles sont intégrées dans la biomasse, fixées dans les sols, et une partie percole dans le sous-sol. Il en résulte une modification plus ou moins forte de la qualité de l’eau rejoignant les nappes souterraines et alimentant les cours d’eau. Mais les arbres améliorent notablement la structuration des sols et la capacité de ces derniers à filtrer et à stocker les matières en suspension, polluants et minéraux. Par ailleurs, la présence des forêts s’accompagne de faibles activités humaines polluantes comme les activités industrielles, agricoles et urbaines au sens large. Il est vrai que l’exploitation forestière peut conduire à certaines pollutions (transport solide, ajout de pesticides, flux temporaires de minéraux et nutriments…), mais ces pollutions potentielles sont modérées comparativement à celles des autres activités humaines, car les activités sylvicoles sont moins fréquentes et généralement moins perturbatrices. On peut donc conclure que la présence des forêts assure souvent un rôle de protection de la qualité des eaux superficielles ou souterraines qui y transitent (en limitant leur contamination, voire en servant de zone tampon dans certains contextes spécifiques), avec une eau souvent de meilleure qualité sous un sol forestier que sous un autre type de sol. Cela ouvre la porte à des synergies entre les activités forestières et les fonctions et usages de l’eau situées en aval. C’est notamment le cas des captages d’eau potable. Comme les bonnes pratiques sylvicoles ont un coût, il convient de rechercher la mise en oeuvre d’un paiement pour service environnemental par les acteurs bénéficiant de ces services.

Details

Language :
English
ISSN :
02997258
Volume :
2018
Issue :
4
Database :
Supplemental Index
Journal :
Techniques Sciences Méthodes
Publication Type :
Periodical
Accession number :
ejs45705294
Full Text :
https://doi.org/10.1051/tsm/201805055