Gestion à l’amont des eaux pluviales

L’urbanisation croissante, cause de la surcharge des réseaux d’assainissement, implique de repenser la gestion des eaux pluviales. L’utilisation de techniques dites alternatives permet de gérer l’eau à l’amont en se rapprochant du cycle naturel de l’eau via des ouvrages de stockage-restitution ou stockage-infiltration. L’effet de cette gestion amont des eaux pluviales sur la dynamique des écoulements et sur la contamination en métaux lourds du ruissellement est étudié pour deux événements pluvieux de caractéristiques différentes. Le fonctionnement d’un bassin versant de référence, en assainissement séparatif classique, est comparé à celui de trois autres bassins versants équipés de diverses techniques alternatives. Les résultats mettent en évidence un important lissage des écoulements par les techniques alternatives : écrêtement des pointes de débits (jusqu’à un facteur 20) et étalement des rejets d’eau dans le temps (temps de vidange compris entre 2 heures et 7 heures). De plus, une réduction significative des volumes rejetés, par rapport à ceux qui auraient été produits par un réseau séparatif classique (d’un facteur 1,2 à 2) a été observée. L’apport d’eau au réseau est donc limité lors des pluie intenses, évitant de surcharger le réseau, déjà fortement impacté. Pour les métaux lourds, les concentrations mesurées montrent une réduction du cuivre et du plomb à l’aval des techniques alternatives. Pour les autres métaux, une analyse plus détaillée de l’occupation du sol est nécessaire avant de pouvoir conclure. Dans tous les cas, la diminution des volumes d’eau rejetés implique une diminution des flux de contaminants dans les eaux pluviales.