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Atteinte rénale au cours des cryoglobulinémies de type 1.

Authors :
Zaidan, M.
Joly, D.
Karras, A.
Caudwell, V.
Bruneval, P.
Blanche, P.
Jacquot, C.
Pouchot, J.
Hill, G.
Hermine, O.
Thervet, E.
Nochy, D.
Source :
Néphrologie & Thérapeutique; Sep2014, Vol. 10 Issue 5, p345-345, 1p
Publication Year :
2014

Abstract

Introduction Cette étude rétrospective et multicentrique avait pour objectif d’étudier les caractéristiques des patients ayant une glomérulonéphrite (GN) cryoglobulinémique monoclonale. Patients et méthodes Vingt-huit patients (14 F/14 H, âge moyen : 58 ± 13 ans) ont été inclus, dont 7 n’avaient pas de cryoglobuline détectable mais une immunoglobuline (Ig) monoclonale sérique et des lésions typiques de GN cryoglobulinémique (GN proliférative avec dépôts monotypiques et « bouchons » d’Ig). Résultats L’atteinte rénale associait : une HTA (86 %), une protéinurie de 6 ± 5 g/j, une hématurie (79 %) et/ou une insuffisance rénale (89 %). La créatininémie au diagnostic était de 249 ± 196 μmol/L, soit un DFG de 34 ± 22 mL/min/1,73 m 2 . Dix-sept patients avaient des manifestations extrarénales. Une hypocomplémentémie était retrouvée dans 67 % des cas. Dix-huit patients avaient une hémopathie maligne : myélome multiple ( n = 7), maladie de Waldenström ( n = 4), lymphome B non hodgkinien ( n = 5) ou leucémie lymphoïde chronique ( n = 2). En microscopie optique, les lésions rénales prenaient l’aspect d’une GN membranoproliférative ou endocapillaire, avec dépôts glomérulaires d’Ig monotypiques identiques à l’Ig monoclonale circulante : IgGκ ( n = 8), IgGλ ( n = 7), IgMκ ( n = 9) et IgMλ ( n = 4), associés à des dépôts de C3 ( n = 20). L’aspect de GN cryoglobulinémique typique était retrouvé chez 17 patients, incluant les 7 n’ayant pas de cryoglobuline détectable. Le traitement a comporté une combinaison variable de corticoïdes ( n = 23), rituximab ( n = 15), agent alkylant ( n = 14) et/ou autres agents chimiothérapeutiques ( n = 12). Huit patients ont eu des échanges plasmatiques. Trois n’ont pas reçu de traitement spécifique en dehors d’un IEC/ARA2. Avec un recul moyen de 44 ± 28 mois, 10 patients étaient en rémission rénale complète, 7 en rémission partielle, 11 n’avaient pas été améliorés dont 8 en hémodialyse. Une infection sévère était survenue chez 9 patients, dont 2 sont décédés. Discussion et conclusion Les GN cryoglobulinémiques monoclonales sont une complication rare mais sévère des gammapathies monoclonales, associée à une hémopathie maligne dans plus de la moitié des cas. Un traitement spécifique adapté à la cause permet le plus souvent une évolution rénale favorable. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
17697255
Volume :
10
Issue :
5
Database :
Supplemental Index
Journal :
Néphrologie & Thérapeutique
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
98400234
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.172