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Les néphropathies associées aux immunoglobulines monoclonales : de l'expansion clonale B à la toxicité rénale des immunoglobulines pathologiques.
- Source :
- Néphrologie & Thérapeutique; Dec2022, Vol. 18 Issue 7, p591-603, 13p
- Publication Year :
- 2022
-
Abstract
- Les voies qui régulent la formation et le maintien des centres germinatifs sont très souvent impliquées dans le processus de transformation maligne des clones B. La plupart des lymphomes dérivent des LB du centre germinatif et post-centre germinatif qui ont subi les étapes d'hypermutation somatique et de recombinaison de classe. Ainsi, l'expansion clonale B anormale s'accompagne souvent de production de quantité variable d'immunoglobulines monoclonales qui, par leurs caractéristiques physico-chimiques, peuvent établir des interactions moléculaires cellulaires rénales et/ou extra-rénales qui aboutissent à des entités anatomopathologiques bien définies. Toutes les structures rénales peuvent être atteintes. Les mécanismes qui mènent à la toxicité rénale des immunoglobulines monoclonales sont multiples et complexes. Certains sont bien connus et d'autres le sont moins. La sélection aléatoire de certains gènes de la lignée germinale, la structure primaire de l'immunoglobuline, ses modifications structurelles post-traductionnelles et ses interactions avec le micro-environnement rénal sont les déterminants majeurs des dépôts rénaux. D'une manière générale, les immunoglobulines pathologiques génèrent une toxicité rénale par deux mécanismes distincts : (i) soit par excès de production qui surpasse les capacités normales de catabolisme des cellules épithéliales tubulaires proximales, occasionnant ainsi une arrivée significative de chaînes légères libres dans les tubules distaux dont l'environnement physico-chimique peut être propice à la précipitation des chaînes légères libres ; (ii) soit par leurs caractéristiques structurales, indépendamment de leur taux sérique, qui les prédisposent à donner une atteinte rénale bien précise. L'objectif de ce manuscrit est de faire une large revue de la littérature en partant des mécanismes moléculaires de l'expansion des clones B à la toxicité rénale des immunoglobulines pathologiques. Germinal center regulation pathways are often involved in lymphomagenesis and myelomagenesis. Most of the lymphomas (and multiple myeloma) derive from post-germinal center B-cells that have undergone somatic hypermutation and class switch recombination. Hence, B-cell clonal expansion can be responsible for the presence of a monoclonal component (immunoglobulin) of variable titer which, owing to physicochemical properties, can provoke pathologically defined entities of diseases. These diseases can affect any functional part of the kidney, by multiple mechanisms, either well known or not. The presence of renal deposition is influenced by germinal gene involved, immunoglobulin primary structure, post-translational modifications and microenvironmental interactions. The two ways immunoglobulin can cause kidney toxicity are (i) an excess of production (overcoming catabolism power by proximal tubule epithelial cells) with an excess of free light chains within the distal tubules and a subsequent risk of precipitation due to local physicochemical properties; (ii) by structural characteristics that predispose immunoglobulin to a renal disease (whatever their titer). The purpose of this manuscript is to review literature concerning the pathophysiology of renal toxicities of clonal immunoglobulin, from molecular B-cell expansion mechanisms to immunoglobulin renal toxicity. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- English
- ISSN :
- 17697255
- Volume :
- 18
- Issue :
- 7
- Database :
- Supplemental Index
- Journal :
- Néphrologie & Thérapeutique
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 160690374
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.nephro.2022.10.002