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Traitement par ARN interférent : exemple de l'hyperoxalurie primitive.
- Source :
- Néphrologie & Thérapeutique; 2021 Supplement, Vol. 17, pS23-S26, 4p
- Publication Year :
- 2021
-
Abstract
- Les hyperoxaluries primitives sont transmises sur le mode autosomique récessif ; il s'agit d'affections rares, engageant souvent le pronostic rénal et parfois le pronostic vital, notamment dans les formes à début précoce. Il existe trois types, répondant à des déficits enzymatiques distincts. Le type 1 représente 85 % des cas et résulte d'un déficit enzymatique (alanine-glyoxylate aminotransférase) au niveau des peroxysomes du foie, à l'origine d'une hyperoxalurie qui s'exprime initialement par des lithiases avec ou sans néphrocalcinose. Au fur et à mesure que la filtration glomérulaire diminue, une surcharge systémique apparaît et n'épargne aucun organe. Le traitement repose jusque-là sur la transplantation combinée hépatique et rénale, avec une mortalité et une morbidité non négligeables. L'introduction récente de traitements par ARN interférent ouvre de nouvelles perspectives. En bloquant une synthèse enzymatique (glycolate-oxydase ou lacticodéshydrogénase a) en amont du déficit qui provoque la maladie, l'oxalurie se normalise et la tolérance du produit (administré par voie injectable tous les 1 à 3 mois) est bonne. Cette stratégie va permettre d'éviter l'insuffisance rénale chez les patients traités précocement et d'éviter la transplantation hépatique chez ceux dont le diagnostic aura été fait à un stade avancé de l'insuffisance rénale. Primary hyperoxalurias are rare disease with autosomal recessive inheritance; they often lead to kidney failure and can lead to life-threatening conditions, especially in early onset forms. There are three types, responding to distinct enzyme deficits. Type 1 represents 85% of cases and results from an enzyme deficiency (alanine-glyoxylate aminotransferase) in the peroxisomes of the liver, causing hyperoxaluria leading to urolithiasis with or without nephrocalcinosis. As glomerular filtration decreases, a systemic overload appears and spares no organ. Treatment has hitherto been based on combined liver and kidney transplantation, with significant mortality and morbidity. The recent introduction of interfering RNA treatments opens up new perspectives. By blocking an enzymatic synthesis (glycolate oxidase or lacticodehydrogenase a) upstream of the deficit that causes the disease, oxaluria normalizes and the tolerance of the drug (administered by injection every 1 to 3 months) is good. This strategy will help prevent kidney failure in patients treated early and avoid liver transplantation in those who are diagnosed at an advanced stage of kidney failure. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Details
- Language :
- English
- ISSN :
- 17697255
- Volume :
- 17
- Database :
- Supplemental Index
- Journal :
- Néphrologie & Thérapeutique
- Publication Type :
- Academic Journal
- Accession number :
- 149984038
- Full Text :
- https://doi.org/10.1016/j.nephro.2020.02.002