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Les cellules M : une porte d’entrée pour le franchissement de la barrière intestinale par Candida albicans.

Authors :
Albac, Sandrine
Lopez-Alayon, Carolina
Schmitz, Antonin
d’Enfert, Christophe
Sautour, Marc
Labruère-Chazal, Catherine
Laue, Michael
Holland, Gudrun
Bonnin, Alain
Dalle, Frédéric
Source :
Journal of Medical Mycology / Journal de Mycologie Médicale; Jun2015, Vol. 25 Issue 2, pe102-e103, 1p
Publication Year :
2015

Abstract

Candida albicans est un pathogène opportuniste pouvant provoquer des infections systémiques chez des patients immunodéprimés. L’origine de ces infections est principalement d’origine endogène, notamment à partir du tractus gastro-intestinal, où le champignon peut pénétrer à travers la barrière épithéliale intestinale pour gagner ensuite la circulation sanguine. Au niveau de la muqueuse intestinale, les entérocytes forment une monocouche de cellules assurant l’intégrité et l’imperméabilité du tissu digestif. Au niveau des plaques de Peyer notamment, les cellules Microfold (ou cellules M) sont associées aux entérocytes et jouent un rôle important dans l’homéostasie digestive. En effet, ces cellules épithéliales sont spécialisées dans l’endocytose d’antigènes, de molécules ou encore de microorganismes présents dans la lumière intestinale. Elles jouent le rôle de cellules présentatrices d’antigène puisqu’elles présentent au système immunitaire sous-jacent les antigènes endocytés. Ces cellules peuvent également être utilisées par des pathogènes comme Yersinia enterocolitica ou Salmonella typhi comme porte d’entrée pour traverser la barrière épithéliale intestinale. L’interaction de certaines bactéries pathogènes avec les cellules M constitue donc une étape importante dans la physiopathologie des infections causées par ces bactéries. Cependant, aucune étude n’a à ce jour étudié l’interaction de C. albicans avec les cellules M. Afin de mieux comprendre les premières étapes des candidoses invasives à C. albicans , nous avons développé un modèle in vitro décrit par des Rieux et al., 2007, permettant d’obtenir des cellules M à partir de la différenciation d’entérocytes de la lignée Caco-2 mis en contact avec des lymphocytes B Raji. Nous avons ensuite étudié l’interaction spécifique de C. albicans avec des cultures mixtes entérocytes/cellules M. À l’aide de techniques de microscopie électronique à balayage et à fluorescence, et de protocoles permettant d’évaluer l’adhérence et l’invasion de souches sauvages et de mutants de C. albicans , nous avons pu montrer que C. albicans adhérait préférentiellement aux cellules M dans des monocouches mixtes entérocytes/cellules M. De même, nous avons observé que C. albicans pouvait utiliser les cellules M comme porte d’entrée au franchissement de la barrière intestinale. Par ailleurs, alors que C. albicans est capable d’envahir la muqueuse intestinale par pénétration active des hyphes dans les cellules épithéliales intestinales, nous avons montré que l’internalisation des levures était également possible au niveau des cellules M par pénétration active des hyphes mais également par endocytose F-actine dépendante : alors que la pénétration active dans les monocouches mixtes entérocytes/cellules M est facilitée en partie par certaines invasines associées aux hyphes de C. albicans (dont Als3 et Ssa1), la nature des invasines de C. albicans capables d’induire son endocytose par les cellules M reste à déterminer. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
11565233
Volume :
25
Issue :
2
Database :
Supplemental Index
Journal :
Journal of Medical Mycology / Journal de Mycologie Médicale
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
103053286
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.mycmed.2015.02.019