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Évaluation du Risque CARDiaque de l’Opéré (RICARDO) : enquête nationale auprès des anesthésistes-réanimateurs concernant la prise en charge périopératoire du patient à risque cardiaque.

Authors :
Sens, N.
Payan, A.
Sztark, F.
Piriou, V.
Bouaziz, H.
Bruder, N.
Jaber, S.
Jouffroy, L.
Lebuffe, G.
Mantz, J.
Roche, S.
Tauzin-Fin, F.
Source :
Annales Francaises d'Anesthesie & de Reanimation. Oct2013, Vol. 32 Issue 10, p676-683. 8p.
Publication Year :
2013

Abstract

Résumé: Objectifs: Évaluer les pratiques professionnelles des médecins anesthésistes-réanimateurs (AR) concernant la prise en charge périopératoire des patients coronariens en chirurgie non cardiaque et apprécier l’écart par rapport aux recommandations en vigueur. Méthodes: Un auto-questionnaire a été envoyé de juin à septembre 2011, auprès de 5000 AR, représentatifs des AR exerçant en France métropolitaine. Les différents items concernaient : la démographie, l’évaluation préopératoire du risque cardiovasculaire, le recours à un avis cardiologique spécialisé et la modalité, la prise en charge per- et postopératoire de ce type de patient, et enfin leur connaissance des recommandations en vigueur. Résultats: Dans les neuf régions prospectées, 1255 AR ont répondu, soit un taux de réponse de 25 %. Parmi les répondeurs, 73 % étaient des hommes et 38 % travaillaient dans le public ; 70 % travaillaient dans un bloc opératoire commun avec une activité polyvalente. Concernant l’évaluation préopératoire, 85 % des AR adressaient les patients à haut risque à un cardiologue. Dans 16 % des cas seulement, le score de Lee figurait dans le dossier d’anesthésie et avait été utilisé pour évaluer le risque cardiaque en périopératoire. Seulement 61 % des AR prenaient en compte les six facteurs de ce score nécessaires à la bonne évaluation du risque cardiaque. En revanche, 91 % des AR évaluent systématiquement la capacité à l’effort par l’interrogatoire. L’examen préopératoire le plus fréquemment réalisé (49 % des AR répondants) était un ECG chez les patients âgés. Dans 96 % des cas, les bêtabloquants pris habituellement par les patients étaient prescrits lors de la prémédication. Dans 62 % des cas, les AR arrêtaient systématiquement le clopidogrel avant l’intervention chez les patients à risque. En cas d’arrêt, 38 % utilisaient un relais, dont 29 % par héparine de bas poids moléculaire. Sept pour cent des AR envisageaient une revascularisation chez les patients ayant une coronaropathie connue et stable sous traitement. L’étude POISE était connue par 40 % des AR et 18 % estimaient qu’elle avait modifié leur pratique. Vingt et un pour cent des AR réalisaient en préopératoire des réunions pluridisciplinaires pour les patients à risque. Vingt-cinq pour cent des AR disposaient d’algorithmes de prise en charge des patients à risque cardiaque élevé. Soixante-trois pour cent des AR monitoraient le segment ST en peropératoire. En postopératoire, seuls 11 % des AR demandaient systématiquement chez les patients à risque coronarien : un ECG, un dosage de troponine, une surveillance postopératoire, un suivi cardiologique à distance. En cas d’élévation modérée de la troponine, 70 % des AR réalisaient a minima un ECG et/ou une échographie. Conclusion: Cette enquête met en évidence des écarts entre les recommandations concernant la prise en charge périopératoire du patient coronarien en chirurgie non cardiaque en vigueur et la pratique quotidienne des médecins anesthésistes, justifiant des mises à jour régulières de celles-ci. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Details

Language :
French
ISSN :
07507658
Volume :
32
Issue :
10
Database :
Academic Search Index
Journal :
Annales Francaises d'Anesthesie & de Reanimation
Publication Type :
Academic Journal
Accession number :
91726223
Full Text :
https://doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.807