Apprendre du passé : Les communications de masse et l'accès à l'information au Malawi, de 1964-1994.

Au cours de ses sept premières années et demi de son existence uniquement, soit de 1968 à 1974, le conseil de la censure du Malawi (Malawi Censorship Board) a interdit plus de 840 livres, plus de 100 périodiques et 16 films cinématographiques. Toutes les publications en circulation au Malawi étaient soumises au contrôle du conseil suite à la promulgation en 1968 de la loi sur la censure et le contrôle des divertissements (Censorship and Control of Entertainment Act) laquelle réglementait et contrôlait la création et la production de n'importe quelle forme de document servant de source d'information. Les facultés universitaires, tel que la faculté des études politiques à l'université du Malawi, étaient inexistantes alors que le cours sur l'histoire de la nation à l'université devait être enseigné de façon sélective afin d'éviter des interventions de la police secrète implantée partout dans le pays. L'accès aux archives nationales du Malawi était strictement interdit et les manuscrits devaient être strictement censurés. Le contrôle du « quatrième pouvoir », la presse, était également exercé puisque aucun journal local n'osait critiquer ou apparaître vouloir miner l'autorité du gouvernement. La seule société de radiodiffusion contrôlée par l'État, la Malawi Broadcasting Corporation, était étroitement surveillée, sous tous les angles, et les interviews à la télévision étaient taboues jusqu'à la venue de l'ère multipartiste. Les communications transmises par lignes téléphoniques étaient interceptées de telle manière que n'importe quelle conversation entre deux personnes pouvait être attentivement surveillée, et plus particulièrement les appels reçus de ou placés à l'étranger. Les téléphones portables n'existaient pas. Cette communication tentera d'examiner certaines des raisons et des manières qui expliquent comment l'accès à certaines informations était interdit. [ABSTRACT FROM AUTHOR]